Aiguille du Midi

L'aiguille du Midi se situe dans le massif du Mont-Blanc. Culminant à 3 842 mètres, elle est la plus haute des aiguilles de Chamonix. Sur le sommet principal, s'élève une tour, portant des antennes de télécommunication, qui représente le point culminant actuel.

Face au mont Blanc et surplombant la vallée Blanche, le site de l'Aiguille du Midi offre une vue majestueuse sur les principaux sommets de plus de 4 000 mètres français, suisses et italiens, dont le Cervin, le mont Rose, les aiguilles de Chamonix, les Grandes Jorasses (4 208 mètres), L'aiguille Verte et les Drus, le dôme du Goûter (4 304 mètres), et bien sûr le mont Blanc (4 810 mètres).

Vers l'ouest, la vue plongeante sur Chamonix est spectaculaire, alors que le panorama s'étend sur de nombreuses régions montagneuses, dont : le massif des aiguilles Rouges au premier plan, les Aravis, le Chablais, le Genevois, le Jura, la Chartreuse. Des terrasses d'observations et tables d'orientations sont à la disposition du public.

Le sommet Nord de l'aiguille du Midi (3 795 m où se trouve aujourd'hui la station d'arrivée du téléphérique) a été gravi le 4 août 1818 par le comte polonais Antoni Malczewski, avec Jean-Michel Balmat et 5 autres guides3. Le 5 août 1856, le comte Fernand de Bouillé avec les guides Alexandre Devouassoux, Ambroise et Jean Simond et sept porteurs, parviennent à 25 mètres sous le sommet du piton rocheux du sommet Sud (point culminant à 3 842 m) ; seuls les trois guides parviennent au sommet pour y planter un drapeau français4.

La première ascension de l'arête sud-ouest est au crédit de l'alpiniste et physicien britannique George Ingle Ficnch en 1911.

L'aiguille du Midi est très fréquentée par les alpinistes comme point de départ pour de nombreux sommets entourant la vallée Blanche, et pour ses nombreuses voies glaciaires, mixtes ou purement rocheuses. Les arêtes nord-est (arête Midi-Plan) et sud-ouest (arête des Cosmiques) sont des voies relativement faciles. La face nord, surplombée par le deuxième tronçon du téléphérique, présente des itinéraires mixtes ou glaciaires de grande ampleur et de difficulté élevée. L'un des plus connus est l'éperon Frendo (première ascension par Édouard Frendo et R. Rionda le 11 juillet 1941).

La face Sud est parcourue par de nombreuses voies entièrement rocheuses et de niveau élevé, dont la célèbre Rébuffat ouverte par Maurice Baquet et Gaston Rébuffat le 13 juillet 1956.

La première solitaire hivernale de la face nord a été réussie par Walter Cecchinel en 1971.

Contrairement à une opinion répandue, le départ de l'aiguille du Midi ne permet pas de faire l'ascension du mont Blanc par la voie normale (qui passe par l'Aiguille du Goûter), mais du mont Blanc du Tacul. Par contre elle est le point de départ de la descente en ski de la vallée Blanche. Cependant, la voie dite « voie des trois monts Blancs » permet, au départ de l'aiguille du Midi, si on fait la course « à la benne », ou, plus classiquement après une nuit au refuge des Cosmiques, d'enchaîner le mont Blanc du Tacul, le mont Maudit et enfin le mont Blanc. C'est un itinéraire un peu plus long mais surtout plus technique que celui de la voie normale du mont Blanc même si l'itinéraire ne passe ni au sommet du Tacul, ni au sommet du Maudit.

L'arrivée de l'arête des Cosmiques, course très fréquentée des alpinistes, s'effectue sur une des plates-formes de l'aiguille au moyen d'une échelle sous les yeux souvent ébahis des touristes.

L'aiguille du Midi a été transformée au cours du temps en une véritable ruche humaine dédiée au tourisme. Elle est percée par tout un réseau de tunnels et supporte différentes installations, certaines dédiées à l'accueil touristique :

Sur le sommet nord, la gare d'arrivée et de départ du téléphérique, au-dessus le restaurant le 3842 (3842 est l'altitude en mètres du sommet de l'aiguille du Midi et non celle du restaurant), 2e plus haut restaurant d'Europe (derrière celui de Zermatt Matterhorn), et encore au-dessus, la terrasse Chamonix. En arrière, se trouve une cafétéria, le croque-minute et tout au fond, la terrasse Aravis.
Depuis le sommet nord, une passerelle donne accès aux tunnels du piton central, desservant le départ de l'ascenseur vers le sommet, la galerie de glace, et la terrasse du mont Blanc. On accède par ces tunnels à une sortie vers l'arête NE et la vallée Blanche, et d'autre part à la caisse et au départ de la télécabine Panoramic Mont-Blanc.
L'ascenseur donne accès à la terrasse du sommet (piton central, également nommé sommet sud) au pied de la tour de télécommunication.

Télécabine Panoramic Mont-Blanc

La télécabine Panoramic Mont-Blanc, anciennement appelée télécabine de la vallée Blanche, située dans le massif du Mont-Blanc, est, techniquement, un téléphérique véritable (avec 1 câble porteur fixe et 1 câble tracteur) de type pulsé permettant d'effectuer un parcours aérien de 5 093 m en à peu près 30 à 35 minutes, au-dessus de la vallée Blanche et du glacier du Géant, depuis l'aiguille du Midi située en France à 3 778 m, jusqu'à la pointe Helbronner marquant la frontière avec l'Italie à 3 466 m.

Lors du parcours, la télécabine survole les séracs et les crevasses de ce glacier de haute montagne. Cinq arrêts de quelques minutes le long du parcours, correspondant au passage des trains de cabines dans les gares, permettent de profiter de points de vue uniques.

Ce téléphérique pulsé passe, après une travée de 1 684 m, dans un bâtiment-pylône situé sur le Gros Rognon (où la ligne est déviée de 7 à 9 ° vers la droite) puis traverse le glacier du Géant (travée de 2 831 m) avant de franchir le col des Flambeaux (pylône suspendu à trois câbles transversaux) pour enfin arriver 447 m plus loin à la Pointe Helbronner à 3 466 m.

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