Granville

Granville  est une commune française du département de la Manche en Normandie. C'est une station balnéaire et climatique de la baie du Mont-Saint-Michel à l’extrémité de la Côte des Havres. Il s'agit également d'un ancien port morutier. C'est par ailleurs le premier port coquillier de France.

L’hôtel des bains.

Du fait de sa situation sur un promontoire rocheux et par son lien avec les membres de la famille Grimaldi de Monaco qui eurent pendant 212 ans la charge de gouverneur de Granville ; la ville de Granville est surnommée « La Monaco du Nord ». Sa promenade en bord de mer et où se situe le casino est ainsi nommée « Le Plat Gousset », soi-disant du fait que les touristes — après avoir utilisé tout leur argent au casino — se promenaient au bord de la mer avec leur gousset vide, et donc plat

Casernes du Roc

Elles comportent quatre bâtiments :

Bazeilles : construite en 1758, sous Louis XV, la caserne Bazeilles est le seul élément subsistant d'un vaste projet conçu par l'ingénieur Decaux en 1750 qui prévoyait la construction d'une ville neuve sur le Roc. La citerne de la garnison est construite de 1780 à 1783 . Après le départ des militaires, il abrite le tribunal de commerce . C'est aujourd'hui un bâtiment annexe de la mairie, hébergeant notamment la salle des mariages.
Gênes : second casernement, il est élevé sur les fondations de la citerne, terminé en 1788 . Gênes et Bazeilles, en granit, sont inscrites aux monuments historiques le 18 février 1987, les éléments protégés sont des escaliers, l'élévation et la toiture . Gênes est aujourd'hui transformé en logements.
Polotsk : il surplombe le port de Granville. Sa construction a commencé en 1876 [3]. Il abrite aujourd'hui des logements et des services administratifs.
Solférino : sa construction commence en 1879 , elle abrite aujourd'hui une partie du collège André-Malraux.
Le 2e régiment d'infanterie occupe la caserne à partir du 21 octobre 1873 jusqu'à sa dissolution le 1er avril 1920 .

Le 202e régiment d'infanterie y est basé au début d'août 1914.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les bâtiments occupés par des soldats allemands, puis américains à partir de 1944, sont endommagés lors du raid allemand de mars 1945

Dans le cadre de la réorganisation de l'armée après la guerre, le 8e Régiment d'infanterie commandé par le lieutenant-colonel Terrien de la Haye y fait un bref séjour d'octobre 1945 à février 1946, date de sa dissolution.

Le 21e BCP (bataillon de chasseurs à pied) y séjourne de 1956 à 1963.

En 1963, le 1er Rima (Régiment d'infanterie de marine) s'installe dans les casernes. Lors de son départ en 1984, elles sont désaffectées .

Le collège André-Malraux est installé dans la caserne Solférino depuis 1996 

En 2015, la municipalité de Granville déclasse les étages du bâtiment Bazeilles du domaine public et les met en vente . Le collectif Gardons Bazeilles s'insurge contre ce projet et cherche une solution alternative.

Bâtie en granit de Chausey, l’église présente plusieurs styles (néo-roman, gothique, gothique flamboyant). Deux chapelles latérales au nord et au sud du transept rendent respectivement hommage à Notre-Dame du Cap Lihou et à Saint-Clément, patron des marins. Les vitraux, créés par Jacques Le Chevallier, maître-verrier de 1954 à 1978, constituent un ensemble remarquable.

Cité corsaire et forteresse de défense du Mont Saint-Michel, elle devient dès le xixe siècle une station balnéaire fréquentée par de nombreux artistes, équipée d’un golf et d’un hippodrome. Patrie de la famille d'industriels Dior, la ville absorbe en 1962 le village de Saint-Nicolas-près-Granville. Port et aéroport du sud-Manche, c’est aussi depuis 1991 la ville du « Douzelage », jumelée avec vingt villes européennes et l’une des rares communes de France à disposer d’un quartier insulaire, les îles Chausey.

La commune est peuplée de 12 581 habitants

LA HAUTE VILLE

La Haute Ville constitue le site historique de Granville : ce sont les Anglais qui sont à l’origine de sa création au XVème siècle. La construction et la reconstruction des fortifications s’étendront sur plusieurs siècles, tandis que le développement urbain s’opérera vers l’Est : modestes demeures, hôtels particuliers, dont les propriétaires arment les bateaux pour la Grande Pêche à Terre-Neuve ou pour les guerres de Courses, et qui feront notamment la prospérité de la Ville du XVIème siècle au XIXème siècle.

De nombreux ateliers d’artistes – peintres, sculpteurs, restaurateurs de tableaux – et galeries d’art ont remplacé les commerces de bouche et d’artisanat – dont les noms des rues conservent le souvenir – et ponctuent la découverte du quartier artistique et culturel granvillais.

Et pour combler les petites ou les grandes faims, restaurants et crêperies proposent une halte gourmande

LE LOGIS DU ROI

La Grand-Porte avec son pont-levis de la Haute-Ville.

Grande Porte et Musée d’art et d’histoire – MahG

Installé depuis 1936 dans le Logis du Roi, au-dessus de la Grande Porte à pont-levis (1580-1640) qui donne accès à la ville fortifiée, il constitue, avec le jardin du cavalier de l’Oeuvre, un ensemble historique et architectural important, enchâssé dans les murailles qui dominent majestueusement les quais et le port. Le musée d’art et d’histoire étant actuellement fermé pour travaux, ses collections mettant en valeur le patrimoine maritime de la cité font l’objet d’un transfert dans les réserves de la Halle au Blé.

Port de Granville

port de Granville depuis la Haute-Ville.
De droite à gauche : le bassin d’échouage, la halle à marée, le port de pêche, en arrière-plan, l’embarcadère pour Chausey et le port de plaisance de Hére

Le port de Granville date du xvie siècle. Il est géré par la CCI Ouest Normandie et regroupe des activités de plaisance, pêche, commerces et trafic de passagers.

En 2005, il est placé au 32e rang national avec 197 000 tonnes de fret traitées et 44 100 passagers transportés. Il est aussi une station permanente de la SNSM qui y dispose d’un Canot Tous Temps, Notre-Dame-du-Cap-Lihou (immatriculé SNS 074) et de deux canots pneumatiques.

Une vedette de surveillance rapprochée, DF62 Le Pléville le Pelley, des Douanes françaises y réside en permanence.

D’un port morutier et ostréicole au xixe siècle, il devient :

un port de transport de passagers avec les vedettes Douce France, Jolie France II et Joly France I à destination des îles Chausey et Anglo-Normandes ;
un port de commerce avec la capacité d’accueillir des navires de dix-huit mètres de large, 125 mètres de long et cinq à six mille tonnes de capacité, principalement pour des cargaisons de ferrailles, sable et graviers équipé de deux grues pouvant soulever de cent à trois cents tonnes par heure, d’une sauterelle d’une capacité de 750 tonnes par heure ;
le premier port de pêche normand aux coquillages (praires, bulots, amandes, Saint-Jacques), crustacés (homards, tourteaux, étrilles, araignées) et poissons (dorades, raies, roussettes, soles, lieus jaune, bars, rougets, tacauds, seiches, encornets) pour la consommation locale avec une halle à marée, un terminal frigorifique et une vente informatisée des produits. Le tonnage débarqué (hors cultures marines) est de l’ordre de 16 000 tonnes par an. Une moyenne de soixante-quinze navires armés par près de 450 marins professionnels fréquentent le port. Les cultures marines présentes sur l’archipel de Chausey produisent près de 250 tonnes de palourdes, 5 000 tonnes de moules et 100 tonnes d’huîtres ;
un port de plaisance depuis 1975 de mille anneaux dans le bassin de Hérel106. Il accueille trois mille cinq cents passages par an, avec en moyenne trois plaisanciers par bateau. Aux 787 000 € de retombées directes qu’ils représentent, s’ajoute un chiffre d’affaires annuel de vingt-cinq millions d’euros pour les quarante entreprises qui vivent du port de plaisance107. Situé à quelques minutes à pied du centre-ville, le port de plaisance de Hérel est l’un des poumons économiques locaux.

Vue aérienne du projet d’aménagement du port de Granville.
Un projet d’extension et de réaménagement du port prévoit un ajout de quatre cents places pour la navigation de plaisance, le creusement des bassins et de chenaux d’accès pour allonger les durées d’accès et la capacité d’accueil hors échouage, l’ajout d’un quai dévolu aux navires de croisière et d’exception, une nouvelle liaison ville-port, avec l’étude de projet d’un prolongement de la voie ferrée, un réaménagement des dessertes routières, en respectant et en valorisant le patrimoine environnemental et architectural, notamment les jetées des xviiie et xixe siècles

Curiosité du port, la forme de radoub est un équipement portuaire situé quai du Pan-Coupé. Achevant les travaux d'aménagement du port, ce bassin a été construit en 1887 pour l'entretien des terre-neuviers. Construit en blocs de granit de Chausey, il est de forme ovale et long de 85 mètres. Restaurée en 1975, la forme est abandonnée par les pêcheurs trois ans plus tard à la suite de l'installation d'un élévateur à bateau. Elle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 28 mars 2008, en totalité avec ses portes de fer

L’église Saint-Paul dans le quartier Saint-Paul.

 

Parvis St Paul

 Trois soldatsErigé en 1904 par le souvenir Français.

 

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