La pointe du roc

PATRIMOINE MILITAIRE

Granville est riche d’un patrimoine bâti unique parmi lequel figurent treize Monuments Historiques.

Sa situation géographique, à l’extrémité nord de la Baie du Mont-Saint-Michel, fait historiquement de Granville un poste privilégié de protection des côtes normandes., et plus particulièrement de l’entrée maritime en direction du Mont-Saint-Michel. Dès le XVIIIe siècle, des bâtiments de surveillance et de défense y sont édifiés. Remparts fortifiés, corps de garde, four à rougir les boulets, casernes, phares, blockhaus, classés ou inscrits aux Monuments Historiques, témoignent de ce passé

BATTERIE DU ROC

Les blockhaus de la Pointe du Roc sont les témoins de l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.

A l’occasion des commémorations du 75ème anniversaires de la Bataille de Normandie, l’association “Un Été 44 en Normandie” a entrepris d’ouvrir ces ouvrages au public et de mener des actions de médiation autour du devoir de mémoire.

La batterie du Roc est une fortification de la Manche situé à Granville.

La batterie est construite en 1942 de part et d'autre du phare de Granville, sur la pointe du Roc, par les forces d'occupation allemandes afin de fermer l'accès au port de Granville

Batterie d'artillerie de moyen calibre du Mur de l'Atlantique, elle comporte quatre casemates pour canons de 105 mm, et deux plateformes circulaires en béton pour canons de 155 mm, munis d'un pivot en acier. Le feu est dirigé depuis le poste de tir situé au nord des casemates. L'ensemble est complété par des abris et des soutes.

La batterie fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté préfectoral du 13 juin 1993.

Le poste de commande de tir a été aménagé pour accueillir un sémaphore.

Lors de l'avancée américaine le 29 juillet 1944, les Allemans ont enlevé ou détruit la plupart des pièces d'artillerie

Vestige de canon de 155 mm.

statue du corsaire Pleville le Pelley

Cette statue représente une des figures de la marine française du XVIIIe siècle: Pléville Le Pelley.
"Certains hommes écrivent l'Histoire avec leur sang. Mais celle-ci est souvent ingrate avec eux. Georges Pléville Le Pelley est un de ces grands oubliés.
Né en 1726 à Granville, le corsaire est mousse à treize ans sur un terre-neuvier.
Il se révolte contre un capitaine injuste et s'enfuit en Gaspésie.
Echappant aux ours et aux loups, il met cinquante cinq jours à traverser le Québec.
Flibustier à seize ans et lieutenant corsaire à dix-huit, il perd la jambe droite au cours d'un combat naval.
Son pilon de bois est brisé deux fois par des boulets anglais. Il capture des dizaines de navires ennemis avant de commander le port de Marseille sous Louis XV et Louis XVI.
Après avoir combattu en 1779 avec les rebelles américains, il se rallie en 1789 à la Révolution. Il évite de peu la guillotine durant la Terreur et est ministre de la marine sous le Directoire.

Monument de la Pierre aux Marins : à la mémoire des marins et sauveteurs granvillais

Phare du cap Lihou

Situé sur la pointe du Roc à 34 mètres au-dessus des plus hautes mers, le phare du Cap Lihou a été construit en 1828 selon une étude d’Augustin Fresnel. Il est inscrit aux Monuments historiques depuis 2009

Le 9 octobre 1825, l'ingénieur Augustin Fresnel vient valider la construction d'un bâtiment à Granville. C'est lui aussi qui dessine les plans de la tour. Les travaux débutent le 7 décembre 1826 et son confiés à Monsieur Vidal, entrepreneur au Mont-Saint-Michel, qui se chargera de la réalisation de l'ouvrage moyennant une augmentation de 10 % sur la somme proposée. Les frais de construction sont évalués à 24 292 francs. Il en résulte que la facture finale s'élève à plus de 39 000 francs. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands camouflent l'ensemble du bâtiment (logement, sémaphore, passerelle) par une peinture verte.

Un signal de brume situé à proximité sur la tourelle Fourchie (corne 4 sons /60 s) existait. Il est interrompu en 1996.

Phare actuel
Il est un des phares les plus anciens du premier plan de Rossel. C'est une tour grise en granit de Chausey et son sommet est peint en rouge. Il a subi très peu de modifications depuis sa construction. À part l'optique, les équipements intérieurs sont d'origine. À l'intérieur du phare on trouve différentes salles, dont une chambre à coucher avec le lit et les placards en chêne, des cheminées, de la marqueterie (décoration avec lions et feuilles). La coupole est en cuivre à boule et la girouette date de 1882. La salle de repos est en bon état général.

En service depuis le 1er novembre 1828, le phare mesure 16 mètres et domine la mer à 52 mètres. Le foyer se trouve à 49 mètres.

Le phare est électrifié en 1924 et automatisé en 1997 

Son automatisme est télécommandé depuis le phare de Chausey.

 

 

 

Son élévation par rapport au niveau de la mer est de 62,60 mètres.
Sa portée est de 23 miles soit 43 kilomètres . C'est un feu à quatre éclats blancs d'une périodicité de 15 secondes. Il est électrifié depuis 1924.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands peignent le phare en vert pour qu'il se confonde avec la nature environnante .
 Son automatisme est réglé par télécommande depuis le phare de Chausey.
Le 5 novembre 2009, le phare fait l'objet d'une inscription aux monuments historiques

Sémaphore du Roc

Le sémaphore du Roc est un bâtiment de surveillance maritime de la Manche, situé à Granville.

Il se trouve à 40 mètres d'altitude, à l'extrémité de la pointe du Roc, près du phare de Granville, surplombant la mer et la sortie du port de Granville.

Neuf guetteurs surveillent l'espace maritime et aérien sur une zone allant de la pointe d'Agon à la pointe du Grouin de Cancale (Ille-et-Vilaine), et aux îles Chausey. Le sémaphore du Roc est le relais sur place du CROSS Jobourg qui a autorité pour déclencher les secours.

Histoire
Vers 1804, Louis Jacob établit sur le Roc un premier prototype de sémaphore conçu par Charles Depillon.

Détruit au cours de la Seconde Guerre mondiale, il est remplacé en 1944 par une tour de guet en bois située à l'est du bâtiment actuel.

En juin 1945, la Marine nationale réarme le poste avec quatre guetteurs, en 1952 une première chambre de veille (poste d'observation) est opérationnelle. Il faut attendre 1960 pour la construction des deux logements prévus pour les guetteurs et leur famille.

En 1990, un casernement équipage (studio) complète l'ensemble.

Une nouvelle chambre de veille, plus vaste et moderne est inaugurée le 29 avril 1997

LIEU MÉMORIEL

Monument en hommage aux Français libres et aux résistants de l'intérieur

La sculpture rendant hommage aux Français libres et aux Résistants de l’Intérieur a été inaugurée le 23 juillet 2019. Réalisation du sculpteur Marc DUPARD.

Le Monument en hommage aux Français libres et aux résistants de l'intérieur est un monument commémoratif de la Seconde Guerre mondiale situé à Granville.

Inauguré le 23 juillet 2019  sur la pointe du Roc, il est composé d'une stèle en métal, œuvre du sculpteur Marc Dupard et de deux pupitres d'information. L'un dévoile l'histoire des résistants de l'intérieur à Granville et ses environs, soulignant le rôle de Maurice Marland et son groupe, l'autre présente le rôle et les mouvements des forces de la France libre.

La stèle représente la Croix de Lorraine et les voiles des bateaux La Gloire de Dieu et La Mouette. Entre les 25 et 28 juin 1940, ces bateaux emmenèrent 24 jeunes volontaires répondant à l'appel du 18 juin du général de Gaulle, rejoindre les îles Anglo-Normandes puis rallier la France Libre dans les territoires d'Outremer. Parmi eux, cinq sont morts pour la France à Bir-Hakeim (Lybie) : Marcel Mauduit de Granville, Julien Liere d'Amiens, Jean Hamon de Ménéac, Jacques Villemer de Saint-Lô et Jean Deve de Villedieu-les-Poêles. Jean Deve et Gérard Théodore, de Paris, seront faits compagnons de la Libération par le général de Gaulle.

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