Rennes du Père Noël

Les rennes du Père Noël sont apparus pour la première fois en 1821 dans un poème de William Gilley, imprimeur à New York, qui commençait en ces termes :
« Avec beaucoup de joie, le bon Père Noël dirigeait ses rennes dans la nuit de Noël. »

En 1882, Clement Clarke Moore, un ami de Gilley, les a repris dans un autre poème, A Visit From St. Nicholas (« Une visite de St Nicolas »), également connu sous le nom de The Night Before Christmas (« La Nuit avant Noël »), et leur a donné à chacun un nom.
Il y a quatre mâles et quatre femelles (en italique leurs noms dans la version originale en anglais) :
Tornade (Dasher) - Le plus rapide.
Danseur (Dancer) - La plus gracieuse.
Furie (Prancer) - Le plus puissant.
Fringant (Vixen)-Belle et puissante.
Comète (Comet) - Il apporte le bonheur aux enfants.
Cupidon (Cupid) - Elle amène l'amour aux enfants.
Tonnerre (Donner) - Le plus fort.
Éclair (Blitzen) - Elle apporte la lumière (Elle est souvent considérée comme un mâle).

Rudolphe le renne au nez rouge apparaît en 1939, dans une histoire de Robert L. May, puis dans une chanson, Rudolph the Red-nosed Reindeer écrite par Johnny Marks en 1949. Grâce à son nez rouge lumineux, il guide le père Noël et lui permet d'effectuer sa tournée malgré la neige et le brouillard.

Renne

Appelé au sein de la francophonie renne ou caribou, Rangifer tarandus est un cervidé des régions arctiques et subarctiques de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique du Nord.

Le renne, ou caribou, est un animal robuste pouvant peser jusqu'à 180 kg pour un mâle adulte pour une taille moyenne de 1,30 m au garrot, les femelles font un poids moyen d'environ 100 kg pour une taille au garrot de 1,10 m environ. Son pelage peut être brun ou gris, sa queue est courte. Les poils sont creux comme un tube et l'aident à nager en plus de l'isoler du froid. Mâles et femelles portent des bois (panache) recouverts d'un velours1 l'été, qu'ils perdent à l'automne. Les bois prennent alors une teinte rouge, puis brun foncé. Les vaisseaux sanguins des bois, qui assurent leur croissance, contribuent à cette coloration. Le panache des mâles tombe au début de l'hiver et celui des femelles plus tard au printemps. Les sabots sont larges, adaptés à la marche dans la neige ou la boue des sols qui dégèlent, ainsi qu'à la nage et au pelletage de la neige pour atteindre la nourriture l'hiver.
Le renne est adapté à des environnements extrêmes, froids, acides et pauvres (en termes de productivité biologique)

Le renne se nourrit d'herbes, de buissons, d'écorces et de lichens, qu'il doit parfois chercher sous la neige. En fonction des saisons, il doit effectuer de longues migrations dans la toundra pour survivre, n'hésitant pas à traverser fleuves et bras de mer.

C'est un animal doué d'une adaptation au fil du temps qui a su survivre aux différents changements climatiques car le renne a côtoyé le mammouth et le rhinocéros laineux. Ceci grâce à ses faibles exigences alimentaires, et à ses multiples adaptations pour pouvoir survivre en fonction du climat, comme l'absence d'horloge circadienne2. Sa dépendance vis-à-vis du lichen n'est pas un problème car cette nourriture est présente sur Terre depuis très longtemps. Le lichen est une nourriture riche qui va fermenter dans le rumen de l'animal ce qui va dégager de la chaleur et réchauffer le renne ; ainsi il n'aura pas besoin d'avoir une activité physique pour se réchauffer, ce qui limite ses dépenses énergétiques.
Lichen à caribou, parc national des Grands-Jardins, Québec

Le principal prédateur est le loup qui suit de près les troupeaux. Les ours noirs, bruns et polaires représentent aussi une menace. Cependant, les rennes en bonne santé sont bien plus rapides à la course que la plupart de leurs prédateurs. Ce sont surtout les individus, faibles, malades, jeunes ou âgés qui succombent aux prédateurs. Le renne peut facilement courir à près de 70 km/h en cas de danger. De plus, les bois des grands mâles font une arme redoutable pour affronter les loups ou un ours seul.

Le fait de limiter ses dépenses énergétiques lui permet de survivre l'hiver en grande partie sur les réserves qu'il a accumulées durant l'été. Il s'économise lors de ses déplacements grâce à des raquettes naturelles, ses sabots, qui sont très larges, pourvus d'une touffe de poils entre les doigts sur le dessous et qui s'enfoncent peu. Les femelles en gestation et les jeunes conservent leur bois durant l'hiver pour avoir plus de facilités pour accéder à la nourriture car ils ont moins constitué de réserves que les mâles.

La période de rut se situe en octobre et occasionne des luttes entre mâles pour obtenir un harem de femelles. La gestation, qui a lieu durant tout l'hiver, va durer entre sept et neuf mois. Les deux mois sont en fait deux mois durant lesquels les mères peuvent stopper le développement du fœtus: si la nourriture disponible ne permet pas à la fois la survie de la mère et la croissance du fœtus, le développement de ce dernier est mis entre parenthèses et la mise bas sera décalée. Lorsque le petit arrive à maturité, la mère peut retarder de quelques jours la mise bas afin d'attendre des conditions climatiques idéales, pas trop de chaleur ni de pluie, pour augmenter les chances de survie du petit.

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