Château de Ripaille

Le château de Ripaille est un ancien manoir de la fin du XIIIe siècle ou du début du XIVe siècle qui se dresse sur le territoire de la commune de Thonon-les-Bains

Situation
Le château est situé au bord du Léman, juste au nord de la Ville de Thonon. Le domaine est bordé au nord par la marina de Port-Ripaille, à l’est par la zone industrielle de Vongy, au sud par l’agglomération de Thonon, et à l’ouest par le Lac

Par sa grandeur, son charme et ses souvenirs, Ripaille est l’une des plus grandes résidences de la côte lémanique française. Lieu d’interprétation du patrimoine et de l’environnement de premier ordre en Haute-Savoie, le site, d’origine médiévale, est aujourd’hui un témoin rare de la vie en 1900.

3000 ans d'histoire
Par sa grandeur, son charme, ses souvenirs, Ripaille est un des plus beaux sites de la région 

Déjà habité à l’Âge du Bronze, Ripaille fut une villa prospère aux temps gallo-romains, comme en témoignent d’importantes ruines.
Au Moyen Âge, une des résidences principales des comtes et des ducs de Savoie, aux XVIIe et XVIIIe siècles un couvent de chartreux, protégé du « siècle » par le haut mur qui l’entoure encore aujourd’hui, en 1900 propriété d’un grand industriel-esthète, Ripaille est depuis toujours un lieu où résidents et visiteurs viennent se « ressourcer » dans son calme et sa beauté et se restaurer des trépidations et tracas du monde.

S’étendant sur 120 hectares au bord du Léman, Ripaille ne vaut pas seulement par son architecture et son histoire, liées aux périodes les plus brillantes du passé savoyard, mais aussi par sa nature – notamment ses forêts – et son vin.

Aujourd’hui Ripaille est en grande partie un domaine privé appartenant à la famille Necker-Engel, descendante du ministre des Finances de Louis XVI. Chaque année jusqu’à 50’000 personnes pénètrent dans le site, pour des visites guidées, des séminaires, des mariages, des expositions et d’autres événements, des promenades dans les bois, des baignades sur ses berges, l’achat de vin.

Le château aux quatre tours, ainsi que 3 bâtiments et 4 hectares de terres, ont été donnés en 1976 par Madame Elisabeth Necker-Engel à la Fondation Ripaille, qui a pour but de conserver ce monument, de le valoriser et d’en faire un lieu de promotion d’une meilleure relation entre l’Homme et son environnement naturel..

Depuis 1997, sur la partie du site qui appartient à la municipalité de Thonon, a été érigé un Mémorial des Justes, qui est un hommage à ceux qui ont permis, pendant la deuxième Guerre Mondiale, de sauver du génocide de nombreuses vies humaines, un hommage aux non-juifs qui ont aidé des juifs victimes des terribles persécutions de cette époque.

résidence princière & chartreuse
Préférence des comtes de Savoie

Habité depuis l’Antiquité, Ripaille fut, dès le 13e siècle un terrain de chasse des comtes de Savoie avant de devenir, à partir du 14e siècle, une de leur résidence préférée.
En 1434, Amédée VIII, premier duc de Savoie et futur pape, construisit le château, qui comptait alors 7 tours, dont il ne reste que 4 aujourd’hui. Quoique conçu comme une retraite religieuse pour grands seigneurs, Ripaille fut au centre de la très brillante civilisation que connaissait la Savoie de cette époque, alors un important état européen. En particulier de fameux écrivains, musiciens et miniaturistes y rencontraient des princes, des rois et même un empereur, se restaurant avec les succulentes recettes de Maître Chiquart, cuisinier d’Amédée VIII, et buvant déjà du vin de Ripaille.

Après les guerres de la Réforme, et par l’intervention de Saint François de Sales, Ripaille fut, aux XVIIe et XVIIIe siècles, une chartreuse protégée du « monde » par ses grands murs. Lors de la Révolution Française, Ripaille devint bien national avant d’être vendu au Général Dupas, originaire d’Evian, qui s’y reposa des guerres napoléoniennes, offrant du vin de Ripaille à ses anciens compagnons d’armes…

Belle époque

 
A la fin du XIXe siècle, le site de Ripaille tombait en ruine. C’est alors que l’Alsacien Frédéric Engel-Gros, propriétaire des filatures D.M.C. et grand amateur d’art, tomba amoureux du site et en fit l’acquisition.

Ayant fait appel à deux brillants jeunes architectes dont l’un avait travaillé à l’Exposition universelle de Paris de 1889, il restaura entièrement le domaine, ses bâtiments et son parc, entreprise gigantesque. Seule exception : il fit démolir une église du XVIIIe siècle – qui n’avait jamais été achevée – parce qu’elle cachait trois tours sur les quatre du château ainsi que la vue sur la Dent d’Oche, le « Cervin du Chablais ». Il mit à la place un jardin à la française, qui fait aujourd’hui l’admiration de tous.

Engel-Gros réalisa une véritable « œuvre d’art totale » dans le sens wagnérien, où tout s’harmonisait, les bâtiments, l’architecture et la décoration intérieures, les jardins, la vigne, les forêts. Il s’inscrivait dans un mouvement européen d’avant-garde, la « Burgenrenaissance » ou renaissance des châteaux-forts, qui se distanciait de l’historicisme d’un Viollet-le-Duc et qui n’hésitait pas – lorsqu’un bâtiment ancien était en ruine- à mélanger le style moderne avec le style ancien. C’est ainsi qu’à Ripaille partout où les bâtiments étaient en bon état, comme par exemple dans ce qu’on appelle aujourd’hui la chartreuse, Engel-Gros fit restaurer à l’identique ces édifices. Par contre là où les bâtiments étaient en ruine, ce qui était le cas notamment du château, il ne tenta pas une hypothétique reconstitution à l’identique de ce qui avait existé autrefois, mais fit une audacieuse création qui combinait style médiéval et Art nouveau, où se marquent particulièrement des influences d’Angleterre, d’Alsace, de Suisse et d’Allemagne.

Le Château de Ripaille est devenu ainsi une véritable vitrine des meilleures créations de ce style Art nouveau, qui s’appelait Arts and Crafts en Grande Bretagne et Jugendstil en Allemagne. Ceci apparaît non seulement dans les détails de l’architecture à l’intérieur du château, par exemple dans les boiseries ou les peintures du plafond, mais aussi dans tous les objets mobiliers que l’on a retrouvés et qui sont signés par les plus grands noms de l’époque, notamment des rideaux et des meubles de William Morris, le grand promoteur du style Arts and Crafts anglais et la fameuse fontaine qui se trouve au premier étage du château, réalisée par Max Laeuger, considéré comme un « Gallé allemand ».

La Fondation Ripaille s’est donnée pour objectifs dans les années à venir de restituer l’atmosphère du château en 1900.
À ce jour deux pièces, la salle à manger d’hiver et l’ancienne cuisine ont été rénovées par la Fondation Ripaille.

 

Puits médiéval du château

Ripaille aujourd'hui
Largement ouvert au public, Ripaille est le plus grand site resté naturel au bord du Léman.

Ripaille est remarquable par sa grande forêt où prédomine le chêne, par son arboretum, par ses prés et ses vignes, par sa faune notamment ornithologique, et par une grande surface de jardins.
Trois entités le possèdent et le gèrent, en bonne entente : à l’ouest, la Fondation Ripaille est propriétaire du Château et de 4 hectares de terrains, à l’est la Ville de Thonon est propriétaire d’un terrain de bois et des prés d’une contenance d’environ 30 hectares et, entre deux la famille Necker-Engel, descendante de Frédéric Engel-Gros, est propriétaire du reste des bois, prés et jardins, ainsi que du vignoble réputé et des bâtiments de l’ancienne Chartreuse de Ripaille.

Ripaille est maintenant largement ouvert au public – petits et grands – pour des visites de ses bâtiments historiques, des séminaires, des mariages et d’autres réceptions, pour des expositions et d’autres manifestations culturelles, pour son réputé Salon du Livre, pour des baignades sur ses berges, pour des promenades dans les bois et la visite du Mémorial des Justes.

Ripaille offre donc un intéressant exemple de partenariat privé-public, qui permet de garder au site son caractère de lieu vivant et son âme.

Explorez l’histoire spectaculaire des Alpes au cœur du Géoparc du Chablais et vivez une aventure unique entre nature, science et patrimoine au Château de Ripaille !

Plongez dans 250 millions d’années d’histoire en visitant l’un des joyaux culturels et naturels de la Haute-Savoie : l’Espace de découverte du Géoparc mondial UNESCO du Chablais, récemment inauguré au Château de Ripaille, à Thonon-les-Bains.

Labellisé par l’UNESCO, le Géoparc mondial UNESCO du Chablais vous invite à un voyage captivant, mêlant spectacle visuel et sonore, expériences interactives et exploration géologique, au fil de trois sites emblématiques du territoire. Le premier d’entre eux, au Château de Ripaille, vous propose une immersion sensorielle au cœur de la formation des Alpes. Grâce à des dispositifs innovants, petits et grands découvriront comment se sont façonnés les paysages spectaculaires du Chablais, du Léman aux sommets alpins.

Spectacle immersif, lorgnettes panoramiques, table de curiosités, témoignages d’acteurs locaux… chaque élément vous transporte dans une découverte accessible et ludique de la géologie et des légendes locales.

 

Salle des Ambassadeurs

 (ancienne salle à manger d’été du château)

Cuisine ancienne reconstituée

(restaurée pour évoquer la vie en 1900)

salle à manger

Salle à manger d’hiver (reconstitution Belle Époque)

Petit salon / boudoir (salle féminine, ancien petit salon de Madame Engel-Gros)

Chapelle (XVᵉ siècle, reconstruite, utilisée parfois comme bibliothèque ou salle d’exposition)

Salon Amédée VIII

Salle voûtée

(aussi appelée la « salle aux rosaces »)

Chambres anciennes (anciennes chambres de M. et Mme Engel-Gros)

Salles de bains anciennes (de Mme et M. Engel-Gros)

Ancienne cave du domaine viticole (sous-sol

Les douves : vestiges médiévaux autour du château, autrefois remplies d’eau, qui faisaient le tour du bâtiment sur les quatre côtés.

Terrasse

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