Le palais de justice de Chambéry.

Dernier édifice de type sarde construit à Chambéry entre 1850 et 1860. Conçu pour abriter le Sénat de Savoie, il accueille le tribunal de grande instance et la cour d'appel depuis l'annexion de la Savoie à la France.
 

Dessiné par Pierre-Louis Besson et Pierre Spurgazzi, c'est un excellent spécimen de l'architecture néo-classique sarde et l'une des dernières constructions imprégnées d'italianisme à Chambéry. La façade présente un avant-corps de sept travées, à colonnes ioniques engagées, surmontées d'un fronton triangulaire qui n'a jamais reçu de décoration. La cour intérieure, bordée de portiques, est très influencée par le style d'Antonio da Sangallo et d'Andrea Palladio.

Statue d'Antoine Favre

Statue d'Antoine Favre réalisée par le sculpteur Guméry en 1865


La statue d'Antoine Favre, au centre de la place, est l'œuvre de Charles-Alphonse Guméry (1865). Le costume de magistrat et la pile de livres sur le côté rappellent que le plus illustre des jurisconsultes savoyards (1557-1624), devint Premier Président du Sénat de Savoie à Chambéry. De chaque côté de la statue de Favre se trouvent deux allégories, la science et la jurisprudence. 
Né à Bourg en Bresse en 1557, après de brillantes études à Paris et à Turin, Favre est nommé avocat, puis juge-mage dans sa ville natale en 1584. Il fut le père du grammairien Vaugelas, un des fondateurs de l'Académie française. Il devient en 1596 Président du Conseil du Genevois, en résidence à Annecy, où il fondera, en 1606, l'Académie Florimontane, avec François de Sales. Président du Sénat de Savoie en 1610, puis Gouverneur du duché en 1617, il meurt en 1624. Le «Codex Fabrianus», son célèbre recueil de jurisprudence, fut publié en 1606 à Lyon. A l'époque où il fut composé, l'idée était neuve. Favre n'y traite pas de droit théorique, mais de la pratique réelle des procès.

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