la chapelle

En ce mois d'août 1843, Albert F, du Moulin pour certains, du Châtelet pour d'autres, étudiant en médecine de 26 ans, dirigeait une voiture dans laquelle avait pris place Monsieur le Receveur des douanes.
Avait-il plu? Avait-il un peu trop fait la fête? Faisait-il une course avec d'autres voitures comme s'est bien gardé de l'avouer le notable qui l'accompagnait?
Toujours est-il que le jeune homme n'a pas pu retenir son cheval à une descente du chemin neuf sans parapet, en face du bief qui crachait peut-être. Sa voiture s'est précipitée du haut d'un rocher dans la rivière et il y trouva la mort.
Heureusement la route est plus large et plus sûre aujourd'hui, mais vous y verrez toujours une jolie trace de ce triste événement.
Sa famille a voulu qu'on garde son souvenir à jamais par la construction d'une modeste chapelle et un legs liant la commune à son entretien.
Etait-ce une folie ?

Cette ancienne forteresse qui abritait aux pieds de ses murailles un village, qu'on identifie en 1463 et dont six maisons subsistaient encore en 1763. Il raconte, comment en 1837, le projet fou de Claude François FUMEY, personnage taciturne et solitaire, donna à l'endroit une réputation sulfureuse. S'il ne reste rien aujourd'hui de sa bâtisse dantesque détruite par la foudre, le nom qu'on lui donna est encore dans toutes les mémoires. Le Château de la Folie et son propriétaire semblent bel et bien avoir été marqués par une étrange malédiction.
http://jeanmichel.guyon.free.fr/monsite/histoire/e2m/chateau.htm

La chapelle, certainement sans sépulture, a beaucoup mieux traversé l'épreuve du temps. Elle est aujourd'hui en excellent état. Sur le fronton on peut lire "UTINAM F 1837 F". La malédiction qui semble s'attacher à François et sa proche descendance, a frappé une ultime fois durant l'été 2003. L'endroit dans Malvaux ou fut accidenté Albert, avait été signifié par une niche ogivale dans laquelle on avait fixé une croix de fer. On pouvait voir juste à côté, l'esquisse d'un premier abri inutilisable. Les travaux d'aménagement de la route départementale, "rognant" les rochers, s'employèrent à l'effacer. Elle fut reconstituée, quasiment en la même place, la croix de fer y loge à nouveau.

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