Saint-Lô

Saint-Lô est une commune française de 19 373 habitants, située dans le département de la Manche en région Normandie. Deuxième plus grande ville de la Manche par le nombre d'habitants après Cherbourg-en-Cotentin, elle accueille la préfecture du département.

 

Ses habitants sont appelés Saint-Lois. Les noms de Laudois, Laudiens ou Laudiniens sont également cités. Ville martyre de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Lô fut décorée de la Légion d'honneur en 1948 et reçut le surnom de « Capitale des Ruines », une expression popularisée par Samuel Beckett. Depuis 2014, la ville connaît une réhabilitation progressive de son centre historique

Préfecture de la Manche

La préfecture de la Manche est l'administration qui représente l'État dans le département. Initialement à Coutances en 1790, elle est basée à Saint-Lô, rue de la Chancellerie.

Elle est dirigée par un préfet.

La préfecture de la Manche gère quatre secteurs géographiques, qu'on appelle des arrondissements. La Manche en compte quatre : Saint-Lô, Cherbourg, Avranches et Coutances, chacun dirigé par un sous-préfet.

Ses bureaux et la résidence du préfet sont abrités dans l'hôtel de la préfecture.

Eglise Notre-Dame

Sa construction débute en 1297 avec l'édification de la tour nord, et ne s'achève qu'au 17e siècle avec les flèches nord et sud.

Il fallut attendre le début du 15e siècle pour voir s’élever la nef. En mars 1464, selon l’inscription gravée sur la façade près du portail, on commença la tour sud, ou "tour des cloches" sur un terrain resté occupé jusque-là par les maisons. Enfin en 1479, Geoffroy Herbert devenait évêque de Coutances : il avait le goût de l’architecture et on lui doit beaucoup de constructions en Normandie. Il fit don à la paroisse Notre-Dame de la place nécessaire et présida à la construction du vaste chœur flamboyant actuel.

La chaire extérieure, située à la rencontre du second collatéral nord et du déambulatoire construits par Geoffroy Herbert, évêque de Coutances (1488-1510), offre un délicat décor flamboyant et rappelle celles de Bretagne (Vitré, Guérande, Nantes) : elle était destinée à la publication des actes de la juridiction civile de l´Evêque de Coutances qui était aussi Baron de Saint-Lô. Cette chaire servit aux prédications en plein air de saint Jean-Eudes (1642, 1663, 1675-1676) et de saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1714) qui pouvaient ainsi évangéliser en plein air la foule rassemblée dans la cour du palais épiscopal. Dans "Choses vues", Victor Hugo raconte que la chaire extérieure était frappée d'alignement par le plan d'urbanisme municipal (1863) ; on lui doit un dessin de la chaire qui, grâce à lui, fut sauvée de la destruction.

Après les bombardements de 1944 seuls la tour Sud sans sa flèche, le chœur et les bas côtés restaient debout. L’édifice, conserve, dans sa restauration les stigmates de la guerre : un mur pignon aveugle "cicatrisant" en schiste vert du Nord-Cotentin a été construit en retrait de la façade disparue.

Consacré en 1204, cet édifice roman, le plus ancien de Saint-Lô, a subi au cours des siècles de nombreux remaniements.

Seuls subsistent de l´époque romane, le portail et les premières travées. Le clocher, reconstruit en 1860 et abattu en 1944, a été remplacé par un campanile de béton à croisillons, oeuvre de l'architecte Marcel Mersier. Au début du XIXe siècle, les bâtiments conventuels sont transformés en haras. Le manège (1850), qui demeure au nord-est du Champ-de-Mars est devenu la salle de concerts Le Normandy.

À l'intérieur, le maître autel mesure près de 4 mètres de long et 2,25 de hauteur ; de part et d'autres du tabernacle, il y a un retable aux douze apôtres comme en mouvement. L'autel de la Vierge, situé sur le bas côté est, lui, un bel exemple des autels polychrome du XIXe siècle : les bas reliefs sont la reproduction en plus petit de ceux de la cathédrale de Soissons réalisés par Viollet-le-Duc. Au dessus du porche d’entrée, l’orgue, Classé au titre des monuments historiques, à été construit par Louis Debierre en 1892.

 

L'église Notre-Dame de Saint-Lô est un édifice catholique de style gothique érigé sur quatre siècles à partir de la fin du xiiie siècle et fortement marqué par la bataille de Normandie qui se dresse sur le territoire de la commune française de Saint-Lô dans le département de la Manche, en région Normandie. Elle est à ce titre un « mémorial » des destructions de la Seconde Guerre mondiale.

L'église qui est dépourvue de transept, et où on ne trouve aucune trace de style Renaissance5, a vu sa construction s'échelonnée du xiiie au xviie siècle6.

La nef de cinq travées barlongues a été construite entre 1400 et 1420 ainsi que ses collatéraux immédiats ; les corbeilles de feuillage des chapiteaux sont très caractéristiques de l'époque. À l'extérieur l'église possède de pittoresques culs-de-lampe flamboyant : gargouilles qui représente une fessée (collatéral nord) et une femme giflant son mari — ou son galant — (collatéral sud).

La tour nord date de la fin du xiiie siècle5, la tour sud et le portail sont « encommencés à édifier » en 1464, d'après une inscription. Le chevet date du xve siècle. Le chœur reconstruit entre 1480 et 1510, est à quatre travées ; le sanctuaire est fermé de six colonnes. Le second collatéral nord du chœur fut achevé en 1543 et 1544, dans le style gothique5. C'est l'évêque de Coutances, Geoffroy Herbert, qui occupa le siège épiscopal de 1479 à 1510, qui fit construire le chœur à double déambulatoire de l'église Notre-Dame

La tour sud, carrée à la base, devient octogonale. Les deux tours furent complétées de flèches au xviie siècle et donna à l'édifice un faux air de cathédrale qui était la fierté des Saint-Lois et qui rivalisait avec la cathédrale de Coutances. Une petite chaire à prêcher gothique est présente à l'extérieur sur la façade nord de l'église, face qui bordait l'un des côtés de la cour du palais de l'évêque-baron de Saint-Lô. Décrite et croquée par Victor Hugonote , elle servait plus à haranguer les foules qu'à délivrer le sermon religieux. Elle est composée d'une cuve à cinq panneaux de décor flamboyant surmontée d'une flèche à crochets de feuilles de fougères.

L'église possède d'anciens vitraux des xve – xvie siècles, déposés pendant la période de bombardements, : Saint Louis, saint Rémi, saint Denis, sainte Geneviève, L'Assomption, Les Quatre Évangélistes, saint Crépin et saint Crépinien, saint Yves, classés au titre immeuble en 1840. Un exemplaire de vitrail est exposé au musée des Beaux-Arts de Saint-Lô.

Le vitrail royal qui selon la tradition aurait été offert par Louis XI vers 1470, présente le Couronnement de la Vierge et l'histoire de saint Crépin et saint Crépinien. Celui du martyr de saint Jean (xvie siècle), devant la Porte Latine, figure des hommes d'armes qui plonge l'apôtre dans une marmite d'huile bouillante, et au second plan une ville médiévale non identifiée

Les remparts

Le quartier de Saint-Lô officiellement dénommé l’Enclos est encore presque entièrement entouré de sa ceinture fortifiée remontant au Moyen Age, et que la reconstruction a permis de dégager et de mettre en valeur.

Promontoire naturel de schiste, découpé par les vallées du Torteron, de la Dollée et de la Vire, le rocher permet de contrôler ce point de rencontre stratégique de plusieurs routes et d´une rivière navigable.

On attribue à Charlemagne, lors de sa venue dans la région en l´An 800, les premières fortifications pour protéger la ville des invasions normandes.

La tour des Beaux-Regards domine le flanc le plus escarpé du Rocher. Elle offre de son sommet un vaste panorama de la Vire et de ses quartiers riverains. La tour de la Poudrière, seul vestige subsistant de la citadelle, présente encore l´amorce du mur très épais qui fermait l´enclos du côté du Neufbourg.

Monument aux morts de Saint-Lô

Le Poilu victorieux, ou monument de la Victoire, est un monument aux morts de la Manche, situé à Saint-Lô place du 11-Novembre, à l'angle entre la rue du Belle et la rue Carnot.

Inauguré le 2 octobre 1921, place des Beaux-Regards, le bronze est l’œuvre du sculpteur Henri-Désiré Grisard, le sculpteur ayant remporté le concours en 1920 devant Vérez associé à l'architecte Vaudry, et Alexandre Descatoire (auteur du monument aux morts du jardin public de Cherbourg). La statue, sous le titre Vive la France, est exposée au Salon de la Société des artistes français en 1921.

La statue représente un soldat français de la Première Guerre mondiale, en plein assaut. Portant vareuse, capote et casque, il tient un drapeau déchiré dans la main gauche, un fusil dans la droite, et un bidon d'eau en bandoulière.

Le piédestal de l'architecte saint-lois Marius Bousquet est orné d'une allégorie féminine, assise à ses pieds, très abîmée par les combats de 1944. L'un comme l'autre sont retirés du monument commémoratif  au moment de son transfert sur la place du 11-Novembre en 1953. L'allégorie de la démocratie est exposée au musée des Beaux-Arts de Saint-Lô.

Du 8 novembre 2002 au 4 novembre 2003, le Poilu est en rénovation dans un atelier à Villedieu-les-Poêles

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