'oeuvre sociale des Schneider


Dans cette ville au XIXième siècle la famille Schneider, puissante dynastie de maîtres de forges et d'industriels fonda les aciéries

L'oeuvre sociale ne fut pas oublié.
A partir de 1890 ils font construire un hôpital.
Inauguré en 1894, il portera le nom d'Hotel-Dieu.

La statue de Monsieur Henri Schneider

La statue de Monsieur Henri Schneider, fils du fondateur des Usines du Creusot, a été inaugurée face à l'Hôtel Dieu le 30 septembre 1923. Il fut maire du Creusot, de 1884 à 1896, et député de 1889 à sa mort, la Ville lui érigea cette statue en reconnaissance de nombreuses mesures sociales.
Elle est l'oeuvre du sculpteur Emile Edmond Peynot (grand prix de Rome 1880). Une carte est dépliée devant Monsieur Schneider, qui, du doigt, marque un point, tandis que son regard semble se fixer sur l'Hôtel-Dieu, son oeuvre.
Le piédestal est décoré par deux fûts de canons croisés reposant sur des lauriers, symbole de la gloire. Derrière, un creuset crache des flammes, desquelles émerge la silhouette des usines du Creusot.
De l'enfance à la fin de sa vie, l'ouvrier est pris en charge par le "système social" de l'institution Schneider. C'est ce qu'évoquent les personnages qui encadrent la statue. A droite, appuyé sur le soubassement du monument, un forgeron en tenue de travail (tenaille, sabots, tablier de cuir, masque relevé) symbolise le travail et la sécurité accordés par le patron. A gauche, un vieil ouvrier en uniforme de la maison de retraite Saint-Henri discute avec un jeune écolier. Ils représentent tous deux la prise en charge sociale.

...Henri Schneider contemple son oeuvre.
En face il aperçoit le batiment principal et sur la droite un petit square.......

L'Hôtel-Dieu

Histoire :
Fondé en 1883 par Mme Veuve Eugène Schneider, et financé en majorité par la famille Schneider, cet hôtel-Dieu, alors à la pointe du progrès, est construit en 1889-94 par l'architecte Forien, puis par l'architecte mâconnais Authelain. Le paysagiste parisien A. Duchêne aménage les vastes espaces verts. L'établissement est destiné aux employés et ouvriers des usines Schneider, ainsi qu'aux habitants de la ville et du canton. Il est partiellement détruit par des bombardements en 1942 et 1943. D'autres bâtiments sont construits au 20e siècle.

Architecture :
A sa création, l'hôtel-Dieu se compose d'un large bâtiment central en U, abritant les salles des malades, la chapelle, les salles d'opération, la cuisine, les bains, etc. Une vaste cour et des espaces verts s'étendent devant ce bâtiment jusqu'à la grille d'entrée flanquée de deux pavillons, l'un abritant la pharmacie, l'autre occupé essentiellement par les salles de soins destinées aux malades non hospitalisés et par le logement du chirurgien en chef. Trois pavillons sont répartis dans le jardin, à l'arrière du bâtiment principal : l'un pour les contagieux, l'autre pour les bains et la buanderie, le troisième étant le pavillon mortuaire.


L'Hôtel-Dieu

La partie centrale a 86 mètres de long et chacune des ailes fait 28 mètres. A l'intérieur se trouve une magnifique petite chapelle dont les boiseries et l'autel sont en chêne.

La seconde guerre mondiale n'a pas épargné l'établissement hospitalier qui en a bien souffert.
Au fil des années, l'Hôtel-Dieu s'est agrandi et est à présent l'une des plus grosses structures hospitalières de la région.

Septembre 2009

Création d'un hopital unique de la CCM :
Le Groupe Hospitalier Le Creusot-Montceau.
Les hôpitaux de la Communauté Urbaine Le Creusot-Montceau (CCM) se regroupent : les usagers et les professionnels de santé pourront bénéficier d'un outil de travail moderne et performant, garantie d'une prise en charge de qualité. Cet hôpital unique de la CCM constituera le 1er pôle hospitalier de Saône-et-Loire, et le 2ème de Bourgogne après le CHU.

 

Le Creusot jusqu'en 1836

 

Jusqu'en 1782, Le Creusot n'est qu'un hameau sans industrie, situé au lieu-dit La Combe Denis, le village le plus important à proximité étant alors Montcenis. En 1782, une fonderie royale est construite au Creusot pour profiter des ressources en houille de la région, cette manufacture de canons est la première usine de la ville. Un ingénieur et industriel anglais, William Wilkinson participera au développement de la métallurgie. La famille royale décide également de construire au Creusot la cristallerie de la reine en 1786. Après la Révolution, en 1818, la fonderie et la cristallerie changent de propriétaire. Les forges sont rachetées en 1826 par Manby et Wilson, mais font faillite en 1833. C'est en 1836 qu'entre en scène une famille lorraine, la famille Schneider. Eugène et Adolphe Schneider, à la recherche d'un site permettant l'établissement d'aciéries, décident de racheter les forges du Creusot qui possédaient les réserves houillères indispensables à la réalisation de leur projet et dont la région ne manquait pas de minerai de fer (mines de Mazenay-Change). Les Schneider mettent en place un plan de développement industriel et urbain du Creusot.

 

1836-1960

 

Commence alors plus d'un siècle de domination Schneider sur la ville du Creusot. Eugène et Adolphe Schneider se tournent vers des productions résolument modernes, destinées notamment au chemin de fer (locomotives, rails en acier) ou à l'armée (canons, blindages) et dont la qualité est mondialement reconnue. La société se distingue par la production d'aciers spéciaux ainsi que par l'utilisation d'outils modernes comme, par exemple, le marteau-pilon à vapeur qui permet de forger des pièces avec une grande précision. Ainsi les aciers du Creusot se montrent souvent à leur avantage lors des concours (Exposition Universelle) par rapport à leurs concurrents (Vickers, Krupp AG, Škoda).

Le Creusot n'est plus une bourgade mais une ville-usine. C'est le fief des Schneider qui s'y font aménager en résidence la cristallerie royale (appelée château de la Verrerie). La mairie est à plusieurs reprises dirigée par des membres de la famille. Adolphe et Eugène se servent de la ville pour appuyer leurs ambitions politiques : Eugène Schneider est plusieurs fois député et même président du corps législatif de 1867 à 1870.

La ville et ses usines comptent alors environ 10 000 ouvriers

En janvier 1870, la question du contrôle de la caisse de secours mutuel donne lieu à des arrêts de travail qui débouchent en mars sur une grève de 23 jours. Après la chute du Second Empire en septembre, Eugène Schneider se réfugie en Angleterre. Jean-Baptiste Dumay est nommé maire de la ville. Le 26 mars 1871, en écho à l'insurrection parisienne, Dumay et la garde nationale proclament la Commune du Creusot. Mais l'armée prend le contrôle de la ville et dès le 28 mars, le mouvement est étouffé.

La fin du XIXe siècle connaît un regain de tensions sociales qui culminent avec la grande grève de 1899, très dure. A nouveau, les Schneider font appel à l'armée. La répression antisyndicale se traduit par des renvois en masse et marque durablement les esprits. Plus tard, en 1936, Le Creusot ne connaîtra pas un seul jour de grève.

La société Schneider diversifie son implantation industrielle avec la construction de nouvelles usines à Chalon-sur-Saône, à Montchanin ou plus tard au Breuil, mais Le Creusot reste le cœur de l'entreprise. Lors de la Première Guerre mondiale, celle-ci participe à la fabrication des premiers tanks français avec le char Schneider CA1. L'activité se diversifie également dans la production d'équipements électriques.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville, grand centre industriel doté de capacités de production d'armes, est occupée le 18 juin 1940 par l'Allemagne nazie. Pour arrêter toute production, les aviations anglaise et américaine bombardent la ville à plusieurs reprises. Le bombardement du 17 octobre 1942, par la RAF, fait 63 morts et plus de 250 blessés. Le bilan est encore plus lourd dans la nuit du 20 au 21 juin 1943 : plus de 300 morts et 1000 blessés, destruction au moins partielle de l'hôtel-Dieu, de l'hôtel de ville, du château de la Verrerie et de trois églises. Ces bombardements ont laissé un souvenir très fort dans la mémoire des Creusotins car c'est essentiellement la population, plus que les usines, qui a été touchée.

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