AUTUN

Autun (en bourguignon-morvandiau Autègne) est une commune française du département de Saône-et-Loire et de la région Bourgogne, située aux portes du Morvan. Sous-préfecture de Saône-et-Loire depuis 1790
 

 
 
Fondée par les Romains comme Augustodunum, sœur et émule de Rome2 au début du règne de l'empereur Auguste, capitale gallo-romaine des Éduens en remplacement de Bibracte, évêché dès l'Antiquité, Autun a été jusqu'à la fin du XVe siècle une cité prospère et un centre culturel influent, en dépit des pillages et des invasions. Son enclavement géographique et la concurrence croissante de Dijon, de Chalon-sur-Saône et plus tard du Creusot ont contribué à son déclin au cours des siècles suivants. Difficilement convertie dans l'industrie au XIXe siècle (exploitation du schiste bitumineux et de la fluorine), Autun a connu au XXe siècle un regain de dynamisme qui en a fait le siège de plusieurs entreprises nationales (Dim, Nexans) et de l'un des six lycées de la Défense français. La ville conserve de son passé antique et médiéval un riche patrimoine qui en fait par ailleurs un important site touristique au cœur de la Bourgogne.
 
 
 
Augustodunum, ville romaine
Le temple de Janus

La porte Saint-André

Le théâtre gallo-romain



C'est sous le règne de l'empereur romain Auguste (-27/14) qu'a été fondée la cité d'Autun : son nom antique, Augustodunum, signifie la forteresse d'Auguste. Auguste avait la volonté de créer une grande cité en Gaule qui montrerait la puissance romaine. Augustodunum fut donc doté de splendides monuments qui font aujourd'hui encore sa renommée.
La ville s'équipe rapidement :
une enceinte longue d'environ 6 km et enfermant une superficie de 200 ha, comportant de nombreuses tours. Elle était percée de quatre portes (dont deux subsistent) aux extrémités des deux rues principales qui se coupaient à angle droit (cardo maximus et decumanus maximus) ;un théâtre romain pouvant contenir jusqu'à 20 000 personnes, le plus grand en capacité de la partie occidentale de l'Empire romain ;un amphithéâtre aujourd'hui disparu, situé à côté du théâtre ;les portes de Saint-André et d'Arroux qui constituaient deux des quatre entrées permettant de franchir les murailles de la cité ;le temple dit « de Janus », à l'extérieur des remparts. Ce temple a été à tort attribué à la divinité romaine Janus, en vérité les archéologues ignorent quelle divinité était vénérée en ce lieu. On peut lire sur une plaque explicative près du temple de Janus :« Au nord-ouest de la ville antique, sur la rive droite de l'Arroux, se développait un quartier dont le seul vestige visible, le temple dit « de Janus » souligne la vocation cultuelle.  La forme particulière de ce temple, dit fanum est de tradition gauloise quoique sa technique de construction, datable du 1er siècle de notre ère soit romaine. Le nom de Janus lui a été associé à tort au XVIe siècle par l'historien Pierre de Saint-Julien de Balleure qui interprètera ainsi le nom du secteur où il s'élève : La Genetoye. Ce terme désigne en fait un lieu où poussent des genêts. La divinité vénérée ici, reste totalement inconnue. [...] » En 1976, à la suite de la grande sécheresse la prospection aérienne de René Goguey permit enfin au bout de 13 ans de mettre en évidence tout un ensemble dont un vaste théâtre à 150 mètres au Nord-Ouest du Temple de Janus dont les sondages de 1977, révélaient des murs courbes et rayonnants de la cavea édifiée sur les murs d'un important bâtiment antérieur. Son diamètre de 120 mètres dépassant le demi-cercle, il appartient à la série des théâtres gallo-romains associés à des Templesla pyramide de Couhard, qui se dresse à proximité d'une ancienne nécropole le « Champs des Urnes », serait la sépulture du druide éduen Divitiacus, ami de Cicéron et de César ou encore d'un ancien vergobret. Est-ce un tombeau ou un cénotaphe

 

Passage Balthus

Ce passage relie la rue aux Cordiers à la rue Général André Demetz. La ville d'Autun commande ce passage couvert pour remplacer l'ancienne Halle à ciel ouvert datant de 1737, construite par l'architecte parisien François Franque.
En 1848, l'architecte Palluet dresse les plans du passage tout en conservant la façade de l'ancienne halle donnant sur l'esplanade du Champ de Mars.

rempart

  •  la construction de la ville au 1er siècle av. JC, la cité est dotée d’un rempart honorifique de 6 km avec 4 portes. Deux subsistent aujourd’hui.

  • La ville d’Autun, fondée à la fin du Ier siècle av. J.-C. sous le règne d’Auguste, bien qu’en pleine période de paix romaine, a été dotée d’un rempart dès l’origine. La construction de cette fortification a une vocation tout d’abord honorifique. Il s’agit d’un rare privilège accordé par l’empereur lui-même à la capitale des Eduens. D’une longueur de 6 kilomètres, elle enserre l’espace urbain qui s’implante sur un terrain fortement incliné d’une superficie de 200 hectares, qui est délimité de toutes parts par un ensemble de cours d’eau. Dans ce cadre, la courtine d’une largeur moyenne de 2,50 m, assure donc également un rôle technique de mur de soutènement, en retenant les remblais des terrasses sur lesquelles s’implantent les constructions.
    La fortification est conservée sur plus des deux tiers de son tracé, un état de conservation exceptionnel pour un ouvrage de cette époque. Elle se compose d’une alternance de courtines et de 57 tours circulaires d’une dizaine de mètres de diamètre (30 tours sont encore visibles). Elle est percée de quatre portes monumentales à quatre baies au débouché des rues principales (3 d’entre elles sont partiellement conservées: la porte d’Arroux, la porte Saint-André et la porte Saint-Andoche) et probablement de plusieurs poternes, dont certaines ont été repérées récemment grâce aux interventions du Service Archéologique de la Ville d’Autun, en particulier au voisinage du théâtre et de l’amphithéâtre. Chacune des rues d’Autun, qui se coupent à angle droit selon un quadrillage régulier, aboutit à une tour du rempart.
    À la fin du IIIe siècle, la pointe méridionale de la ville antique est fermée sur une superficie d’une dizaine d’hectares par une enceinte réduite, qui sera progressivement agrandie au cours du Moyen-Age. La « ville haute » ainsi fortifiée accueille notamment le groupe épiscopal. On y pénètre au moyen d’une porte monumentale, dont les vestiges du XIIe siècle sont conservés rue des Bancs en contrebas du musée Rolin.

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