Château d'Alone-Toulongeon

Historique et description de l'élément
Le château d’Alone-Toulongeon, dont l’origine remonte au XIIe siècle, se situe au hameau de Toulongeon auquel il a donné son nom. Les archives anciennes, conservées en nombre pour cet édifice, nous permettent de retracer son histoire avec précision. Une première tour carrée, la « Tour d’Alone », affublée du patronyme de son premier propriétaire, fut probablement construite au milieu du XIIe siècle. Le site connut de nombreux remaniements au XVe siècle : création d’une chapelle, toutefois peut-être antérieure, réfection des fortifications, des fossés, des deux ponts levis et dormant… Le château d’Alone se présentait alors comme une demeure seigneuriale fortifiée. De grands changements intervinrent au XVIIe siècle, la propriété du domaine étant passée à la famille Toulongeon. Il a appartenu à Antoine de Toulongeon, époux de Françoise de Rabutin-Chantal, fille de sainte Jeanne de Chantal et la terre d'Alone a été érigée en comté en 1630, par lettres patentes du roi Louis XIII.
Marie de Rabutin-Chantal, la marquise de Sévigné, nièce de Françoise, y villégiatura à plusieurs reprises.
Le château a été agrandi ou reconstruit par l'architecte Samson-Nicolas Lenoir (1756) pour Théodore Chevignard de Chavigny. Le château prit alors un caractère plus résidentiel (agrandissement et ajout de pièces à vivre, ajout de tourelles aux angles, réfection des murs et nouvelle couverture de tuiles et ardoises) bien que conservant un aspect défensif avec le maintien des douves et des ponts.Le château appartint ensuite au comte Charles Gravier de Vergennes, ministre de Louis XVI. Il fut pillé et détruit sous la Révolution française et les terres vendues comme biens nationaux. Après la Révolution, le château fut vendu puis pillé. La chapelle n’est plus présente sur le cadastre de 1831. Les vastes dépendances, ceintes de murs, datant sans doute du XVIIe ou du XVIIIe siècle, demeurèrent cependant presque intactes. Elles comprenaient notamment des écuries et des étables, une petite forge, un four, un moulin, un grenier, une remise pour les carrosses, un pigeonnier et une orangerie. Le jardin devait être « à la française » comme le montre un ancien plan. Des appartements furent aménagées à l'étage et une tour défensive (du XVIe s ?) s'observe encore en pignon. - - Aujourd’hui, il reste du château les fondations et des pans de murailles ceintes par les douves toujours en eau, ainsi que les ruines du donjon primitif et de tours.Bernard Gueugnon, l’actuel propriétaire du site, s’attache à le faire revivre, il lui a consacré un ouvrage : "Le Château d’Alone de Toulongeon".
Très bien entretenu par le propriétaire, le château peut se visiter sur rendez-vous et des fouilles et valorisations se poursuivent.
- La chapelle du château a été transformée en maison d’habitation;
- La moitié de la basse-cour, et ce qui était la cour d’honneur (qui séparait le château de la basse-cour) appartiennent à Mme Chantal Dunoyer.
- L’autre moitié de la basse-cour avec le grand bâtiment, appelé « les remises », ou parfois « la maison du régisseur » est la propriété de M. Demetz qui possède aussi ce qui était le parc du château. Il s’agit d’un peu plus de 28 hectares clôturés par un mur et qui renfermaient un jardin à la française, des allées, cascades, jets d’eau etc. dont il ne reste plus grand chose.
M. Demetz a entrepris la restauration intégrale de la maison et a initié une partie du projet avec la Fondation du Patrimoine. En outre, la maison fut lauréate en 2021 pour le loto du patrimoine de la mission Bern.
La restauration d'une petite partie du jardin est envisagée pour les années à venir…

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