Le Nez de Jobourg est le nom des falaises culminant à 128 mètres et qui figurent parmi les plus hautes d'Europe continentale.
Les plus hautes Falaises d'Europe sont, après le Mont-Saint-Michel, le lieu le plus visité de la Manche. Rencontre en couleurs, cette expérience sensorielle est tout simplement inoubliable.
Dans le décor fantastique du cap de la Hague, à 128 mètres au-dessus de la mer, s'élance le Nez de Jobourg. La vue s'étend jusqu'au cap de Flamanville et au loin, vers l'horizon, se détache l'île d'Aurigny. Que le soleil brille, qu'il pleuve ou qu'il vente, le spectacle sera toujours une rencontre pure et simple avec la puissance des éléments et la beauté de la nature. En empruntant le sentier des douaniers, le promeneur voit la nature se décliner sous toutes ses formes. Les paysages dessinés par les vents et les vagues vont de dunes en falaises et de landes en plages de galets. Le bout du monde est ainsi fait. Ce cadre vertigineux cache les grottes du Lion, de la petite église et de la grande église aux pieds desquelles nombre de navires sont, jadis, venus s'échouer. Selon certaines légendes locales, elles auraient servi de refuge à des contrebandiers de tabac. Plus haut, le petit village de Jobourg se dissimule au fond des vallées. Les hameaux, les anciennes étables, le four à pain, les fontaines ou les vieilles maisons aux toits d'ardoises bleues semblent figer le temps. Caméléon des saisons, le Nez de Jobourg s'habille du jaune des ajoncs au printemps, du violet des bruyères en été et du roux des fougères à l'automne.
Jobourg est une des quatre communes d'implantation de l'usine de retraitement des combustibles irradiés d'Areva NC.
Usine de retraitement de la Hague : L'usine de retraitement de la Hague est un centre de traitement du combustible usé dans lequel on traite le combustible nucléaire provenant des réacteurs nucléaires de France et une partie de celui provenant des réacteurs d'Allemagne, de Belgique, de Suisse, des Pays-Bas et du Japon, pour en séparer certains éléments radioactifs.
Entrée en service en 1966, l'usine est située près du cap de la Hague, sur les communes de Jobourg, Omonville-la-Petite, Digulleville et Beaumont-Hague, au nord-ouest de la pointe de la péninsule du Cotentin à 25 kilomètres à l'ouest de Cherbourg (Manche). Elle est gérée par la filiale Areva NC du groupe Areva. Environ 6 000 personnes travaillent sur le site2, dont environ 3 000 directement pour Areva NC.
En bordure de l'usine se trouve le Centre de stockage de déchets nucléaires de la Manche.
Le site rejette en mer des effluents radioactifs issus des procédés de traitement des combustibles usés. Ces rejets sont encadrés par des autorisations spécifiques (tritium par exemple). La gestion de ces déchets est dite par dilution (par opposition à une gestion par confinement).
Selon les opposants au nucléaire, l'usine de la Hague est l'une des installations nucléaires les plus polluantes du monde. Greenpeace a par exemple mesuré dans les rejets radioactifs en Manche (230 000 m3 par an) et dans l'atmosphère, des concentrations de krypton 85 de 90 000 Bq/m3, alors que le rayonnement naturel est de 1 à 2 Bq/m3 dans l'air.
Pour prévenir les risques liés à la santé publique, Areva NC s'engage à ce que l'impact de l'activité des usines de La Hague ne dépasse jamais une valeur considérée par les experts comme synonyme de « zéro impact ». Le groupe AREVA assure que l'impact de tous les rejets du site sur le groupe de population le plus exposé est équivalent à 1/300e de la radioactivité naturelle.
Le contrôle des rejets radioactifs de l'usine de la Hague a fait l'objet d'un contrôle par Euratom du 10 au 14 octobre 2005. La mission de contrôle « se félicite de l'esprit d'ouverture démontré par les autorités françaises » et a pu conclure que « Les programmes de surveillance radiologique des effluents et de l'environnement mis en place par l'opérateur correspondent à tout point de vue aux exigences règlementaires ».
L'ensemble du site est entouré d'une double clôture périphérique et muni de systèmes de détection et de télésurveillance sophistiqués. L'usine dispose d'un centre de secours et d'un effectif d'une cinquantaine de pompiers spécialisés. La sécurité des installations au sol est assurée en permanence par des forces de sécurité spécialisées propres à Areva.
Des milliers de tonnes de combustible nucléaire usé sont stockées en attente de traitement, dont environ 50 tonnes de plutonium. Ces combustibles sont protégés par des gaines assemblées et tenues dans des alvéoles métalliques, le tout placé sous quatre mètres d'eau dans des piscines recouvertes de toits semblables à ceux de hangars27. Selon un rapport contesté de WISE-Paris publié peu après les attentats du 11 septembre 2001, un crash d'avion de ligne sur une seule des piscines de refroidissement de la Hague pourrait conduire à un relâchement de Césium 60 fois plus important que lors de la Catastrophe de Tchernobyl.
Interdite de survol, l'usine est surveillée en permanence par des radars et, entre le 19 octobre 2001 et mars 2002, par des lance-missiles Crotale.
Le Nez de Jobourg est utilisé comme poste de surveillance du trafic maritime. Le CROSS-MA, situé à environ 170 mètres de hauteur, surveille la Manche et observe les cargos et tankers au large du Cap.
Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage :
Depuis 1977 (et 1984 dans ses locaux actuels), le CROSS-ma de Jobourg est chargé de surveiller le Rail des Casquets et de coordonner le sauvetage en mer entre le cap d'Antifer et le mont Saint-Michel.
En France, les Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) assurent une mission générale de sécurité maritime, dans le cadre de l'action de l'État en mer. Ils font partie du réseau international des Centres de coordination de sauvetage maritime institués par la convention Search and Rescue (SAR) de l'Organisation maritime internationale (OMI). Ils constituent à ce titre des Maritime Rescue Coordination Centres (MRCC), ou bien des Maritime Rescue Sub-Centres (MRSC).
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