Les pertes de l'Ain

Situées à proximité du village de Bourg de Sirod, les Pertes de l'Ain sont une gorge très étroite dans laquelle s'engouffre la rivière. Celle-ci va diminuer son altitude  d'une centaine de mètres. Par endroits, la largeur de la gorge est  inférieure à 2 mètres quand sa profondeur atteint entre 12 et 15 mètres. Quand les eaux sont très fortes, elles remplissent l'espace et surgissent en un sourd bouillonnement.

 

LA CONDUITE FORCEE DE LA CENTRALE HYDROELECTRIQUE DE BOURG DE SIROD

 

 

 

Usine métallurgique dite forges de Châteauvilain, centrale hydroélectrique

 

 

Histoire : Une forge et un fourneau auraient été établis dès 1557. Attestée en 1673, cette forge a été abandonnée puisqu'un arrêt du conseil d'Etat du 1er février 1724 autorise le seigneur de Châteauvilain à rétablir une forge et un fourneau. La production passe de 500 tonnes de fer en 1789 à 900 tonnes en 1800. Achetée la même année par Claude-Etienne Jobez, elle est incendiée en 1803 puis entièrement reconstruite entre 1808 et 1810 (le haut fourneau semble alors délaissé) . Une tentative de rétablissement de ce dernier en 1834 reste sans suite. Une ordonnance royale du 11 décembre 1845 autorise le maintien en activité de l'usine. En 1853, la production atteint 600 tonnes de fers en barres, cercles de tonneaux, tôles, fers blancs, verges de clouterie. En 1855, les forges sont intégrées dans la société des Hauts Fourneaux, Forges et Fonderies de Franche-Comté. Une chapelle est construite dans la 2e moitié du 19e siècle. L'activité métallurgique semble se réduire progressivement (fabrication de tôle galvanisée et de fer blanc) , l'usine se tournant à la fin du siècle vers la production d'énergie. Une première centrale hydroélectrique est établie en 1898 sur la rive gauche, dans les bâtiments de l'ancienne forge. Un arrêté préfectoral du 10 décembre 1918 autorise à augmenter la puissance de la chute : une nouvelle centrale, construite rive droite, est mise en service en 1922. Bien que les gorges et pertes de l'Ain et les ruines de Châteauvilain ont été inscrites en 1943 sur l'inventaire des sites, de nombreux bâtiments de l'ancienne forge sont rasés après la Seconde Guerre mondiale. Nationalisée par EDF en 1946, la centrale est modernisée en 1963 et 1964 (semi-automatisation) puis en 1976 (automatisation de 2 groupes) . L'aménagement comprend un barrage de type poids déversant, un canal d'amenée souterrain, une chambre d'eau, 3 conduites forcées (chute de 45 mètres) alimentant 3 groupes turbines Francis. La productibilité annuelle est de 20 millions de kWh, la puissance installée de 5, 09 mVA. 1845 : 13 roues hydrauliques. 1852 : 4 feux d'affinerie (munis de leur four à chaleur perdue) , 3 gros marteaux de forge, 1 ordon de martinet, 3 trains de laminoir, 2 laminoirs à tôle, 7 moulins, 2 scieries. 1922 : 2 groupes générateurs avec turbines Francis. 1933 : adjonction d'une 3ème turbine. 1967 : remplacement des 2 turbines de 1922. 1997 : 3 groupes avec turbines Francis horizontales, 1 transformateur de 5500 kVA. 300 ouvriers (externes et internes) en 1789, 45 (internes) en 1832, 110 en 1853, 100 en 1882.

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