Joyeux enfant de la Bourgogne / /lexique-bourguignon

Refrain :
Joyeux enfant de la Bourgogne
Je n'ai jamais eu de quignon
Quand je vois rougir ma trogne
Je suis fier d'être Bourguignon
[ Et je suis fier, et je suis fier ]
[ Et je suis fier, d'être Bourguignon ] (bis)

Au sein d'une vigne
J'ai reçu le jour
Ma mère était digne
De tout mon amour
Depuis ma naissance
Elle m'a nourri
En reconnaissance
Mon coeur la chérit.

Refrain

Assis sous la treille
Plus heureux qu'un roi
Toujours une bouteille
A coté de moi
Jamais j'n'm'embrouille
Car chaque matin
Je me débarbouille
Dans un verre de vin.

Refrain


Madère et Champagne
Approchez un peu
Et vous, vins d'Espagne
Malgré tous vos feux
Amis de l'ivrogne
Réclamez vos droits
Devant la Bourgogne
Saluez trois fois.

Refrain

Ma femme est aimable
Et sur ses appas
Quand je sors de table
Je ne m'endors pas
Je lui dit mignonne
Je plains ton destin
Mais ma Bourguignonne
Jamais ne se plaint.

Refrain

Puisque tout succombe
Un jour je mourrais
Jusque dans la tombe
Toujours je boirais
Je veux que dans la bière
Où sera mon corps
On y mette un verre
Rempli jusqu'au bord.

Refrain

Ou :
Je veux qu'on m'enterre
Quand je serai mort
Près de moi un verre
Rempli jusqu'au bord
J'veux être dans ma cave
Tout près de mon vin
Dans une pose grave
Le nez sous l'robin.
 

Message spécial à toi, qui débarque dans la plus belle région du monde : ce lexique te sera très utile le jour où tu prendras les petites départementales pour te glisser dans notre jolie campagne !
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Y

Ce petit Y qu'on a tous essayé de faire disparaître mais qui revient sans crier gare dès que l'on ne fait plus attention !
“J'y fais”
“Je t'y dis”
“T'y veux ?”
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Le Pierre
Non, non, pas le cailloux : Pierre, votre meilleur ami.
Le bourguignon placera parfois un déterminant devant les prénoms, voyez-y une petite marque d'affection (ou pas !) !
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La Couinouse !
Celle qui couine. Se dit souvent d'une petite fille qui ronchonne.
“Quelle couinouse !”
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Torcher

En Bourgogne on n'essuie pas, on torche !
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Gauger
Se prendre la pluie et finir trempé gaugé (bref, tout mouillé !).
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Une omelette aux Treufes

A ne surtout pas confondre avec l'Omelette aux Truffes ! La Treufe est la pomme de terre !
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Tartouiller
Le Bourguignon ne tripote pas, il tartouille !
“Arrête de tartouiller ça !”
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Ce tantôt
Si Marie vous annonce qu'elle viendra vous voir “ce tantôt” sachez qu'elle arrivera dans l'après-midi : n'oubliez pas de préparer le café !
“Je viendrai vous voir ce tantôt”
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Le Beutiot

Un beutiot est un homme sans manière et par conséquent pas très délicat.
“Quel Beutiot c'ui là !”
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Dégnaper

C'est le parfait intermédiaire entre “déchirer” et “déchiqueter”. La langue française n'avait pas de mot... le Bourguignon, l'a inventé !
“Regarde comme t'as dégnappé ça !” / déniaper : v.tr. déchirer, déchiqueter.
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Leutrer

C'est fichu, c'est foutu... bref “c'est leutré !”
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En Bourgogne on va EN Course et  AU Coiffeur
Hé oui, c'est comme ça !
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Wouaille
C'est un petit mot que l'on place par-ci par-là et qui permet d'exprimer la surprise, la joie, l'étonnement.
“ Wouaille comme c'est beau ! “
“ Wouaille t'as du te faire mal ! ”
“ Wouaille, c'est pas à côté ! ”
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Vindieu

C'est le cran juste au-dessus de “Wouaille”
 
Les crapiaux de treuffes : Galettes de pommes de terre

Cul-terreux : paysan

Y'a des Ch'nis derrière l'armoire : il y a des moutons de poussière derrière l'armoire

On ira grailler un ch'tiot bout : On ira grignotter quelque chose

C'te mec / C'te machin là ! : ce mec, cette chose

Quel beuzenot c'ui là ! : quelle âne celui là !

Jarte d'là : pousse-toi de là

Un trainiaud : Le trainiaud est un objet sans valeur et encombrant qui traîne

La chtiote : la petite

Oh, elle est ch'tite celle là ! : oh, elle est sournoise

Rebeuiller : remuer
 
Les patates sont reutnées : Les patates sont trop cuites !

Demain, j'irai ramasser les meurons dans la bouchure : Demain, j'irai ramasser les mûres dans les buissons

O l'a mis la cabane su'le chien ! : 

Y'est tombé un de ces rabasses ! : il est tombé une des ces averses !

 

Je suis trippé : je suis trempé

Je suis naillé : je suis trempé

 

C'te ragasse : quelle averse !

 

ça gouillasse dans l'chemin : il y a de la boue dans le chemin

 

J'me suis fait saucer, j'suis gaugé ! : Il a plu, je suis trempé !

Y'en rouche ! : Il pleut beaucoup !
 
 peautrer :  J'ai le cul talé : j'a mal au fesses

Poser une peau de renard : vomir

Cheurte-toi là : assieds-toi là

Il est fin bien c'ui là : il n'est pas très malin

La beugne : la bosse

Qu'il est peût c'ui là : qu'il est moche celui-là

T'as la piâu toute ridée dis donc : tu es tout ridé dis-donc

Café bouillu, café foutu : le café qui a bouilli est fichu !

T'es complètement tarbeulé toi ! : tu es complètement fou !

J'ai beugné l'auto : j'ai cabossé la voiture

La vlà : la voilà, elle arrive

Mets ta biaude : mets ta veste

J'ai zyeuté le truc dans la vitrine : j'ai regardé dans la vitrine

Magne-toi le derche vindieu ! : Dépêche-toi enfin !

T'la connais la Mère Lach'nous ? : lâche-nous les baskets !

Vindiou ! / Vindieu / Wouaille : marque l'étonnement

Une greuche : une grenouille

O l'a cheu  : il est tombé 

Piouner : pleurnicher

Gasi : un gâteau loupé

Un ouilleau : un oiseau

O l'a des orchons dans les poches : il a des oursins dans les poches

O l'est pas donné : c'est cher

Un vartiau : un ver de terre

Je t'y dis : ahhh le « y » Bourguignon !!

Le Jean-Paul : oui oui, le bourguignon mettra un déterminant devant votre prénom !
 
berouette : n.f. brouette

beurot, te : adj. bronzé, hâlé

coquelle : n.f. petite casserole.

embistrouiller : v.tr. embêter
 
galopin : n.m. verre à vin
 
gauné : adj. mal habillé
 
peu, peute : adj. vilain
 
reuche : n.f. morve
 
reucher : v.itr. pleuvoir
 
tartouiller : v. tr. tripotter
 
tripé : adj. trempé, mouillé
 
vertiau : n.m. un vers de terre
 
 
 
 


 
Rigolez pas, c'est d' cheu nous ...

Le Bourguignon ne boit pas il canonne ou il cheule.

Après une biture il est pompette, voire déchnaillé ; il ne vomit pas mais il se contente de poser une peau de renard. Quand il est par terre, c'est qu'il a chu.

Quand ça va mieux, il entonne le fameux ban bourguignon.

Parfois ses croquenots trop courts lui font mal aux panards.

S'il s'est pris une bonne ragasse il rentre en disant : « VinDieu, chui gaugé !» ou « chui tripé ! »

Il aime manger des treuffes avec la gruotte du sanglier qui avait r'veuillé le champ.

En cas d'embistrouille avec lui, tu risques de prendre une tânée ou une tisane !

Quand il est peu courageux, c'est un ramier et à Dijon, il aime bien draler dans les rues.

Sur la route il s'impatiente derrière les trainiads. Il s est fait beugner sa caisse par un beusenot. L'avant est tout déniapé, l'aile esquintée et la treue ne veut plus démarrer.

Attention de ne pas enroter dans la boue en repartant!

Quand le ptiot chouine ou piaune en riboulant ses yeux, il lui met sa cheulotte (ou sa teuteusse) dans la bouche et ça va mieux à moins que ce ne soit un chouinoux.

Quand il a une belle chandelle au nez, on lui dit : « mouche-toi, t'es tout niaquoux ! »

S'il a besoin d'un orthodontiste c'est un grigne-dent .

Il ne rate pas, il queute. Quand il a la drouille, il louffe parfois...

Pour dire à nouveau il utilise le préfixe r : Il en r'veut, et il en r'mange .

Il ne demande pas ce qu'on fait cet après-midi mais : « Qu'est ce qu'on fait c'tantôt ? »

Il utilise le mot don : « Où don qu't'es allé draler ? T'es gaugé ! »

La Bourguignonne aime la propreté et ramasse les chenis sous le lit. Si elle n'est pas belle, elle est peute. Si elle est bavarde : « elle en a une tapette ! »

Le Bourguigon roule les r et met toujours un le ou un la devant les noms propres :
« j'ai vu le Maurice et la Gerrmaine ».

Roulement des r, accentuation des a, des eu et des au ; l'accent bourguignon est formidable surtout au téléphone...
Et je suis fieerr eerr......d'être Bourguignon
 

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