Implanté au cœur du village, dans un site exceptionnel, le jardin botanique du nom de la Jaÿsinia s'étire sur 3,5 hectares et rassemble 4 500 espèces de la flore de montagne issue des 5 continents.
 

Le jardin botanique alpin La Jaÿsinia est situé à Samoëns, principale commune de la vallée du Giffre en Haute-Savoie. Il fait partie du Muséum national d'histoire naturelle et il est classé parmi les jardins remarquables de France.

Le jardin se situe en pleine ville, près de l'église sur un terrain en forte pente. Au sommet se trouvent les ruines du chateau de la Tornaltaz détruit lors du raid des troupes de la confédération helvétique en 1476.

Le jardin était la propriété de Marie-Louise Jaÿ (aussi appelée Marie-Louise Cognacq-Jaÿ) née à Samoëns, fondatrice de La Samaritaine, grand magasin de Paris. Elle offrit ce jardin à sa ville natale en 1906.

Conçu à l'endroit même, où enfant, Marie-Louise venait faire paître ses chèvres, le jardin se déploie sur 3,5 hectares, sur un terrain calcaire en pente, entre 700 et 780 mètres d'altitude, exposé sud-ouest. Il a été aménagé entre 1905 et 19061 par l'architecte Jules Allemand à qui l'on doit également les rocailles du jardin botanique de l'Ariana à Genève. Les travaux d'aménagement de ces pentes herbeuses et rocailleuses ont demandé deux ans de travaux auxquels ont participé quelque 200 ouvriers français et italiens. Au sommet de ce coteau ensoleillé subsistent les ruines du château de La Tornalta.

A droite de l'entrée, se trouve une maison bourgeoise également offerte à la ville par Marie-Louise Jaÿ dans le but d'y recevoir un médecin pour assister gratuitement les indigents et les femmes enceintes. A ce titre, elle porte souvent le nom de maison du médecin. Elle a été transformée dans les années 1990 en un espace d'accueil et de muséographie du jardin botanique et du patrimoine culturel de Samoëns

Le jardin, parcouru par un sentier en zigzag, arrosé par un ruisseau de montagne, offre des points de vue remarquables sur le bourg, la vallée du Giffre et les hauts sommets qui l'entourent. Une chapelle attend le visiteur au sommet d'où l'on peut contempler le splendide panorama du village de Samoëns.

Il rassemble des représentants de la flore des cinq continents, et comprend 8 000 plantes réparties en 4 500 espèces et variétés, en grande majorité des plantes de montagne ou de pays froids des cinq continents.

Plusieurs dizaines de milliers de visiteurs s'y pressent chaque année, déambulant le long des cascades, mares, ruisseaux, lapiaz, rochers, hautes futaies, prairies, sentiers escarpés et allées tranquilles.

Aujourd'hui, sous la tutelle du Muséum d'histoire naturelle de Paris, le jardin est doté d'un laboratoire, siège du GRIFEM (Groupe de Recherche et d'Information sur la Faune dans les Ecosystème de Montagne), où s'effectuent de nombreuses recherches.

 

 

 

 

 

Plaque explicative en hommage à Marie-Louise Cognacq-Jaÿ et Jules Allemand.

 

Une des cascades du jardin botanique.

 

 

Chapelle N-D de la Compassion (1787).

attention à la berce du Caucase

La berce du Caucase est une plante exotique, toxique et envahissante présente dans la vallée du Lizeron, de Saint-Genest-Lerpt à la confluence avec la Loire.
Au début, elle peut se confondre avec ses « cousines » locales, mais elle devient nettement reconnaissable à taille adulte : avec ses 4 à 5 mètres de hauteur, c’est la plus grande plante herbacée d’Europe ! Avec sa très grande taille et ses nombreuses graines, la berce géante du Caucase oppose une forte concurrence à la flore locale, que ce soit dans les milieux naturels ou agricoles.

Au-delà du problème écologique, elle est surtout à l’origine d’un risque sérieux pour la santé humaine : la substance qu’elle sécrète, appelée furocoumarine, provoque de graves brûlures cutanées. En effet, la sève contient des toxines photo-sensibilisantes (qui sont activées par la lumière : rayons ultraviolets naturels ou artificiels). Le contact avec la sève de cette plante, combiné avec l’exposition à la lumière, cause des lésions à la peau semblables à des brûlures du 1er ou 2ème degré. Ces lésions douloureuses, parfois graves, peuvent apparaître jusqu’à 48 heures après le contact de la peau avec la sève .

En cas de contact avec la sève :
– Lavez soigneusement la peau et changez de vêtements s’ils ont été imprégnés par le suc de la plante,
– L’effet de sensibilisation persiste plusieurs jours. Donc évitez toute exposition au soleil pendant une semaine environ : manches longues, pantalons, chapeau… et protégez les zones exposées à la lumière solaire par une crème de type écran total.
– Surveillez l’apparition d’une réaction : si la peau devient rouge ou gonflée, consultez un médecin.

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