Saint-Prix / Morvan

En 1850, toute la Bourgogne est secouée par le double meurtre d'un gendarme et d'un garde forestier commis par un petit maréchal-ferrant de 29 ans qui a cru à l'avènement de la République de 1848.
Guillotiné le 10 mai 1851 à Chalon-sur-Saône, son exécution suscita l'indignation du fils Hugo dans son journal l'Événement, et l'on sait quelle fulgurante plaidoirie contre la peine de mort prononça son père lors du procès qui suivit.

C'est sur le territoire de la commune que se dresse le Haut Folin, point culminant du massif du Morvan.

Un petit village de 225 habitants, blotti au sud du Haut Folin, avec une altitude allant de 309m à 902m.


L'église a subi de nombreuses transformations depuis sa création
Cependant, la dernière restauration l'a dotéé de vitraux contemporains représentant une vierge à l'enfant.

L'exploitation de la mine des Mollerats commença au 18e siècle en galerie ; quelques décennies plus tard, celle-ci sera ouverte pour l'extraction de minéraux à l'usage de la cristallerie de la Reine au Creusot.

Village situé près du point culminant du Morvan, le Bois du Roi à 901m, le bourg de Saint-Prix se situe entre deux vallées : celle du Méchet et celle du ruisseau d'Argentolle.

La montagne du Beuvray a laissé à Saint-Prix quelques vestiges gallo-romains comme la voie joignant Autun au Mont Beuvray et passant par la commune.
Le massif du Haut Folin est une forêt domaniale composée essentiellement de résineux. Sillonnée par des routes forestières praticables en voiture, la forêt est jalonnée de nombreux sentiers balisés pour la randonnée pédestre et le ski de fond.

maréchal-ferrant Claude Montcharmont, qui brandit en drapeau national le drapeau rouge, dans son village du Morvan, Saint-Prix, en février 1848, à l'avènement de la Seconde République. Montcharmont, qui, contre le Parti de l'Ordre, propagea depuis son atelier les idées généreuses de la République démocratique et sociale, et qui, à deux reprises, lors des élections municipales, voulut rallier les petits contre les notables municipaux conservateurs. Il y avait de quoi susciter la haine de ces nantis et du pouvoir.

On le poussa à bout, notamment en lui refusant le renouvellement de son permis de chasse : atteinte insupportable pour ces hommes libres de la terre et de la forêt.
Montcharmont est ensuite condamné à six mois de prison pour outrage au garde-chasse. Protégé par une grande partie de la population, il se cache dans les bois.
En novembre 1850, il est intercepté sur un chemin par deux gendarmes. Il leur demande de ne pas avancer, un gendarme s'avance pourtant, il l'abat. N'ayant plus rien à perdre, Montcharmont va trois jours plus tard abattre le garde-chasse.
Il sera appréhendé peu après, condamné à mort en guillotiné en mai 1851.
Effroyable exécution, où les bourreaux achèveront quelques heures après celui qu'ils n'avaient que blessé la première fois. Montcharmont avait 29 ans

Cette exécution suscita l'indignation du fils Hugo dans son journal L'Événement, et l'on sait quelle fulgurante plaidoirie contre la peine de mort prononça son père lors du procès qui suivit.

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