Thônes
Thônes est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie et la région Rhône-Alpes. Elle est la capitale des Aravis.
Située au carrefour des vallées du Fier et du Nom, à peu près à mi-distance entre la ville d'Annecy et les stations de La Clusaz et du Grand-Bornand, la ville de Thônes occupe une situation géographique privilégiée, qui, depuis le Moyen Âge et la perte d'importance de la paroisse voisine Les Clefs, lui confère un rôle de centre administratif et économique. Les communes limitrophes de Thônes sont Les Clefs, Manigod, Les Villards-sur-Thônes, La Balme-de-Thuy, Entremont, Talloires et Alex. Thônes est véritablement le carrefour des Aravis.
VIEUX PONT
Le Vieux Pont dit "pont romain" fait parti du patrimoine bâti de Thônes. Il enjambe la rivière le Nom.
Le Vieux Pont date de 1734 ; il fut construit par 3 entrepreneurs de Samoëns: Jean Gaythier, Joseph Simon et Riondel. Les tailleurs de pierre de Samoëns étaient de grands bâtisseurs et l'on doit notamment à leurs burins l'Hôtel de Ville d'Annecy ou encore le Sénat de Savoie à Chambéry.
La rivière le Nom qui prend sa source dans les montagnes des Aravis
Le Fier
Le fier est une rivière- torrent d'une longueur de 71,9km. Il représente une intéressante diversité naturelle, tant au niveau de sa flore que de sa faune. Le Fier prend sa source dans la Chaîne des Aravis, au Mont Charvin, descend la vallée de Manigod, puis celle de Thônes. Il se transforme en puissant torrent pour forcer le défilé de Dingy-Saint-Clair (voir photo ci-dessous), puis pour contourner Annecy-le-Vieux et Annecy par le nord et l'ouest. Là, il traverse les impressionnantes gorges du Fier, avant de se frayer le passage entre quelques hautes collines pour retrouver le reposant Val-de-Fier. Mais rapidement, il va, à nouveau, se transformer en puissant torrent pour forcer le passage entre la montagne du Gros Foug (1 057 m) et la montagne des Princes (937 m), avant-dernier exploit, avant son union avec le Rhône, au sud de Seyssel (Haute-Savoie), où sa puissance est telle qu'il se permet de pénétrer le fleuve dans le sens inverse du courant.
église saint maurice
Avec son splendide rétable classé du 18 ème siècle et son clocher à bulbes, qui domine de sa haute silhouette (42m) le coeur de de Thônes, l'Eglise Saint Maurice est un exemple caractéristique de l'art baroque en Savoie.
Un réel pèlerinage à la découverte de son histoire et de celle de ses paroissiens
Eglise Saint Maurice de Thônes à Thônes
La construction de cette église savoyarde commença en 1687 pour s'achever en 1730. Elle est située au centre du village de Thônes, capitale des Aravis mais aussi du reblochon.
Elle se voit dotée, en 1818, d'un clocher à balustrade et à bulbe, typique de la Haute-Savoie.
A l'intérieur, les retables de Jacquetti sont remarquables et les peintures de Béranger, un artiste local, sont un vrai joyau et même l'orgue est de toute beauté
Le Clocher
Depuis trois siècles, le clocher domine de sa haute silhouette (42 m) le coeur de notre cité. Avec le retable, il est un témoignage remarquable de l'art baroque qui s'est développé en Savoie pour l'essentiel entre 1650 et 1750.
Reposant sur une tour carrée de 6 m x 7,50 m de côté, un socle renflé en boudin sert de base à une galerie octogonale de colonnettes qui supporte le bulbe et sa flèche. Le clocher abrite 4 cloches fondues, pour les deux premières par les établissements Gautier et, pour les deux autres, par les Frères Paccard.
La FONTAINE de la PLACE
Ornée de ses fleurs, la fontaine de la place Bastian est certainement le monument le plus photographié de la ville.
L'histoire locale rapporte qu'elle fut construite entre 1867 et 69, grâce à la générosité de quelques Thônains installés à Paris. A la tête de ceux-ci, M. Joseph Agnellet, frère du maire de Thônes, avait pris l'initiative d'une souscription destinée à permettre le financement et l'installation d'une ligne télégraphique reliant Thônes à Annecy. Disposant d'un reliquat de finances, Joseph Agnellet décida de faire don à la ville de Thônes de la fontaine monumentale qui décore si gracieusement la place du marché devenue place Bastian.
La fontaine en fonte est de forme octogonale. Elle présente au-dessus du bassin quatre griffons surmontés d'une vasque.
La MAIRIE
Avec l'église et les arcades, la mairie ferme la place du marché, constituant le troisième élément du coeur de notre cité. Edifié à l'emplacement d'un ancien bâtiment dénommé «la Viourbe» et d'un autre qui abritait la mairie jouxtant l'hôpital de Saint-Sébastien, le bâtiment de la mairie et de la poste a été construit au cours des années 1930-32, dans un style assez caractéristique de l'architecture de l'époque (Raillon, architecte départemental) avec une entrée monumentale et un balcon où flotte le drapeau français entouré de celui de la Savoie et de celui de la commune de Thônes.
Le MONUMENT aux MORTS
Edifié au centre de la ville sur un emplacement laissé libre, en 1920, par la démolition de la cure, le monument aux morts fut inauguré le 11 novembre 1923 lors d'une imposante cérémonie.
Construit pour conserver la mémoire des 103 jeunes Thônains tombés au cours de la première guerre mondiale, ce petit édifice de style néo-classique repose sur un socle banal avec entourage d'obus en pierre, reliés par une chaîne. Le monument présente deux faces opposées identiques, sculptées de blasons et deux faces opposées portant les noms des soldats morts (Figurent aussi les noms des victimes des guerres 1939-45, Indochine et Algérie ) le tout rythmé par quatre colonnes d'ordre ionique.
La statue du sommet représente la Patrie se penchant sur la croix d'un soldat. En 1993, le monument a fait l'objet d'une rénovation complète, achevée pour les cérémonies commémoratives du 11 novembre.
Les ARCADES
Dans sa précieuse «Histoire de Thônes», le chanoine Pochat-Baron raconte «Voici ce qui a été, en 1453, pour la ville de Thônes, le plus grand événement du siècle... Peu après minuit, le 8 août 1453, éclata un immense incendie qui dévora les trois-quarts des maisons de la ville, ainsi que l'église paroissiale et l'hôpital. .. »
Cruellement sinistrées, les habitations, construites en bois, ont alors totalement disparu. Elles ont été remplacées par des constructions en pierres édifiées sur un ou deux niveaux et surmontées par l'étage en bois abritant des galetas qui, pendant longtemps, ont communiqué entre eux sur toute la longueur de la rue. Ainsi, chacun s'accorde pour dater les arcades de Thônes, que nous connaissons actuellement, de la seconde moitié du XVe siècle et du début du XVIe siècle. Evidemment au cours des siècles qui suivirent, celles-ci ont subi de nombreuses restaurations ou modifications.
Longues de 120 mètres et comprenant 24 arches, elles se présentent comme un ample croissant formé de portiques en demi-cercles, une enfilade de piliers trapus et de voûtes généralement surbaissées, doublant le rez-de-chaussée des maisons, et supportant en surplomb, le premier étage. Souvent présentes dans nos villes savoyardes — Annecy, Alby, Chambéry — les arcades génétiquement parlant sont un legs de l'Europe méridionale, pays de chaleur et de brusques averses. Elles offrent une solution élégante à ce problème trouver, pour le commerce et la distraction, par une architecture appropriée, un abri sûr contre les ardeurs du soleil et de la pluie, mais aussi du vent et, dans notre région, de la neige.
Joseph AVET
Né le 27 août 1811, Joseph Avet, appartenait à une vieille famille de Thônes. Son père, Jean-François dit Cadet, exerçait la profession de marchand tanneur sous les arcades et retirait de ses activités une honnête aisance qui lui permettait d'élever une famille de six enfants dont Joseph était l'aîné.
Après ses classes d'instruction primaire, Joseph poursuivit sa scolarité au Collège de Thônes puis sans doute à Annecy. En 1831, il tirait un mauvais numéro (le 43) le désignant pour effectuer son service militaire, mais son père lui payait alors un remplaçant. Dans les années qui suivirent, il quitta la terre savoyarde pour s'en aller à Paris.
Ayant trouvé un emploi de répétiteur ou de professeur dans la capitale à l'institution Saint-Victor, Joseph Avet y rencontra M. Hippolyte Pargoud, d'Albertville, qui avait déjà réalisé une grande fortune en Louïsiane, à l'exemple de ses oncles Girod — M. Avet se décida à partir pour la Nouvelle-Orléans (1837).
Selon le chanoine Pochat-Baron: «Après avoir travaillé quelque temps au service des autres, il se lança pour son propre compte dans la grocery, c'est-à-dire dans le commerce de l'épicerie et de toutes sortes de marchandises.
Avec une inlassable persévérance, il réussit, dit L'Abeille de la Nouvelle-Orléans, à gagner une fortune assez importante qui lui permit de vivre confortablement dans sa résidence de la rue de l'Esplanade et de faire plusieurs voyages en Europe et plus précisément à Thônes sa ville natale, avec laquelle il avait gardé des liens affectifs et familiaux.
Ces liens expliquent la générosité dont il allait faire preuve à l'égard de ses concitoyens.
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