Col des Aravis

Le col des Aravis sépare la commune de La Clusaz (Haute-Savoie) d'avec celle de La Giettaz (Savoie). C'est le point de passage le plus bas traversant la chaîne des Aravis, à 1 486 m d'altitude.

La Porte des Aravis

Qui ne connaît pas la célèbre légende du grand Gargantua, ce sympathique géant qui, outre sa passion pour la bonne chaire, aimait beaucoup voyager.
On raconte, qu'alors en route vers l'Italie, il s'est trouvé freiné dans son voyage par la barrière des Aravis. Après avoir fait rouler les pierres sous ses bottes, effrayant les nombreuses hardes de chamois, il se trouva bientôt sur la ligne de crête. Devant lui resplendissait les neiges du massif du Mont-Blanc. Il n'en finissait plus d'admirer la beauté du paysage. Mais le temps s'écoulait et il lui fallait bien vite poursuivre sa route s'il voulait arriver à bon port avant la nuit. Dans sa précipitation, il heurta le sommet de la montage avec sa botte. Sous le choc. un bloc rocheux se détacha, vola dans les airs par-dessus les gorges de l'Arly et alla se ficher droit en terre, au beau milieu du Beaufortain.
Un sacré coup de botte qui créa tout en même temps la célèbre « Porte des Aravis » et le non moins célèbre monolithe qui se dresse au-dessus du barrage de Roselend et qu'on appelle « Pierra Menta ».
Mais laissons à Rabelais le soin de nous conter cette belle histoire :
« Or donc, l'illustre et bon géant Gargantua, badaudant, bavardant, badinant, bafouillant, barbouillant, bambochant, barattant, ballotant, barbottant et regardant les mites voler, s'en vint dans le pays de Savoie, portant sa botte et le nez en l'air, ce qui n'est point recommandé dans ces régions ...
... Quand il parvint en un lieu hérissé nommé Aravis, toujours baguenaudant et regardant de tous côtés sauf où il était bon de le faire, il s'en vînt donner en plein du pied droit dans une montagne fort épaisse ; et cependant, tant étaient grandes la farce et puissance du bon géant, ne sy fit à lui même aucun mal, mais seulement un fort grand trou à travers la dite montagne dont le morceau vola en éclats parmi les airs, et s'alla planter avec un épouvantable fracas et gros tourbillon de poussière à plies de dix lieues vers le sud, dans une terre nommée Benufortain, où il écrasa, en tombant, trois sauterelles et un rat.
Ce gros morceau de roche y est toujours demeuré depuis, planté tout droit comme un piquet, et fart inaccessible, auquel les bergers du lieu donnent à présent le nom de Pierre Menta ».
La Giettaz, on raconte aussi que le grand Gargantua, assoiffé par sa longue marche, avait fait une pause chez nous pour se désaltérer. Ayant mis un pied sur la « la Tête des Mans » (lieu où est érigée la statue de N.D des Alpages) et l'autre aux « Souliéres » (sous le Torraz), il avait bu l'eau du torrent appelé en patois « la gran éga » (c'est, au Plan, le ruisseau de « l'Arondine » grossi par le « Nant du Jaillet »).

chapelle St-Anne

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