Samoëns
Samoëns est une commune française, située dans le département de la Haute-Savoie et la région Rhône-Alpes.
Protégé par l'Aiguille de Criou et à deux pas du cirque du Fer à cheval, dernier bastion des Alpes calcaires, le village haut-savoyard de Samoëns se situe à trois quarts d'heure de voiture de Genève.
La vallée de Samoëns et ses neuf hameaux se distingue par la richesse de son patrimoine et une activité continue tout au long de l'année, principalement emmenée par le tourisme hivernal et estival.
Les habitants de Samoëns sont les septimontains (ou samoënsiens - prononcé samoinzien) peut-être en souvenir des sept "monts" ou alpages communaux dont jouissaient les habitants des siècles passés. Les armes de la ville représentent d'ailleurs sept monts surmontés d'un sapin.
Les armes de Samoëns se blasonnent ainsi : « Écartelé : au premier et au quatrième de gueules aux trois pals d'or, au deuxième et au troisième d'azur à un sapin de sinople soutenu d'une chaîne de sept monts de sable aux sommets enneigés d'argent mouvant de la pointe ».
Eglise Notre Dame de l'Assomption
Ancienne collègiale du Diocèse de Genève, L'église actuelle a été construite sur les ruines de l'ancienne église détruite en 1476 lors de l'invasion des Bernois. De cette église d'origine, ne semblent subsister que la partie inférieure de la tour-clocher (XIIIe siècle) ainsi que la chapelle Sint-Claude (XVe siècle). Il fallut attendre 1555 pour voir s'achever les travaux de construction (porche, bas-côté droit) suivis par ceux du choeur (1605), du bas-côté gauche (1621) puis de la sacristie (1840).Les chantiers de l'église et les éléments de décoration, ont été l'oeuvre des Maçons de Samoëns, tailleurs de pierre réputés en Savoie et en France, auxquels Vauban, Voltaire et Bonaparte ont fait appel pour de multiples travaux. Les bâtisseurs du Giffre ont laissé dans l'église les traces de leur savoir-faire.En 1917, Marie-Louise Cognacq-Jaÿ, fondatrice des grands magazins de la Samaritaine à Paris, accepta de subventionner la rénovation de l'intérieur de l'église de son village natal, décorée selon le style de l'époque, en staff d'inspiration néo-gothique.Ce décor en plâtre armé devenu à son tour vétuste, on entreprit une seconde rénovation générale de l'édifice entre 1978 et 1982 ; d'où l'aspect moderne de l'église contemporaine.
Mairie de Samoëns
Un petit bout d'histoire...
Le nom «Samoëns» remonte à l'an 1167. Il découle d'uneexpression médiévale qui signifie «les sept monts» qui entouraient levillage. C'est pourquoi ses habitants se nomment les septimontains et les septimontaines.
Blotti au bord de la rivière du Giffre, au seuil d'une large vallée glaciaire, le bourg est serré autour d'un grand tilleul qui en dit long sur son histoire.
Planté en 1438, toujours en pleine forme, le "Gros Tilleul" atteint aujourd'hui 9,50m de tour de tronc !
Au coeur historique de Samoëns, les anciennes halles du marché et le Gros Tilleul renvoient à un passé ancestral, en demeurant des lieux de rencontre et de convivialité incontournables de la vie locale. Un bel exemple de patrimoine vivant.
Arbre emblématique de Samoëns, le Gros Tilleul a été planté en 1438 pour célébrer un jugement rendu par le Duc Amédée VIII de Savoie, confirmant aux habitants de Samoëns la possession des alpages de Frétérolle, Chardonnière, Vigny et Cuidex, situées dans la vallée voisine de la Manche. Arbre remarquable, par son âge et par son envergure, le Gros Tilleul constitue un véritable repère, célébré par de nombreux écrivains, poètes et musiciens locaux à travers les âges.
Dans le village, subsistent partout des témoignages du talent des tailleurs de pierre, qui firent autrefois sa réputation. En 1659, regroupés au sein d'une véritable confrérie, les Frahans (nom qui leur était donné) étaient si réputés qu'ils furent appelés sur les plus grands chantiers de Vauban ou de Napoléon Bonaparte.
Au-delà du bourg, sur les versants boisés, le village compte neuf petits hameaux qui restent insensibles au temps qui passe...
S'enrichissant de l'arrivée du tourisme, Samoëns a su garder son authenticité. Aujourd'hui, on y apprécie la vie de village toute l'année, grâce à ses quelque 2300 habitants à l'année et les habitudes qui rythment les saisons : le marché (l'un des plus grands de Haute-Savoie), les petits commerces, les restaurants...
au centre du village on peut admirer une veille halle du XVIe siècle : la Grenette
Au coeur historique de Samoëns, les anciennes halles du marché et le Gros Tilleul renvoient à un passé ancestral, en demeurant des lieux de rencontre et de convivialité incontournables de la vie locale. Un bel exemple de patrimoine vivant.
Les anciennes halles couvertes, qui se dressent fièrement sur la place du Gros Tilleul, évoquent ce temps ancien où toute l'économie de la vallée gravitait autour du chef-lieu et de son marché hebdomadaire. Dans la petite cité de Samoëns, la tenue régulière d'un marché tous les mercredi matin a été instituée par lettres patentes du comte Amédée VI de Savoie, en 1355. Pour abriter le marché, protéger les marchandises et faciliter la perception des redevances, les habitants du bourg construisirent, dès cette époque, une première halle. Ce grand bazar couvert où s'achetaient et se vendaient chaque semaine des draps, des fourrures, des bonnets, des graines, des fruits, des oeufs, du fromage, de la viande, n'eut de cesse de prospérer. La halle doit son nom de « Grenette » à l'une de ses fonctions primitives qui était de protéger les grains et les semences des intempéries chaque semaine pendant le marché. Elle abritait aussi deux foires annuelles, des ventes à la criée au printemps, et des réunions publiques où s'ébauchèrent les premières formes de vie municipale.
Cette grenette médiévale, construite en bois, fut entièrement détruite au cours du grand incendie de 1476. Reconstruite à l'identique dans les années suivantes, la halle était de nouveau ravagée par les flammes en 1537.
Le bâtiment actuel fut élevé au cours du XVIIIe siècle. Robuste et massif, reposant sur une colonnade monumentale en pierre des Fontaines, il a bénéficié du savoir-faire des maçons de Samoëns, et des soucis hygiénistes de son temps. Un ruisseau fut dérivé vers le bâtiment pour servir d'égout : il devait couler au grand air pendant plus de deux cents ans, avant d'être recouvert pour la commodité des promeneurs.
Les constructions se desserrant peu à peu autour de la halle, la menace d'incendie se dissipant peu à peu, le bâtiment put traverser le temps et nous parvenir sans encombre. A plusieurs reprises, il fut restauré au cours. La belle charpente apparente qui couvre la Grenette a été refaite dans les années 1880, mais elle conserve des pièces du bâtiment d'origine.
Intégrée au périmètre de protection de l'église au titre des monuments historiques en 1983, la Grenette n'a plus vocation à abriter le marché alimentaire du mercredi matin. Elle n'a cependant jamais été autant utilisée : convertie en forum d'animation populaire, pour le plus grand plaisir des Septimontains et des visiteurs de la station, elle demeure un lieu d'échange original et apprécié.
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