La 9ème Fête des Fromages de Savoie

Cette fête change chaque année de lieu, elle se déroulera cette année sur le plateau de Sommand à Mieussy, sur le territoire du Reblochon.

C'est un événement grand public, avec des animations pour toute la famille de 10h à 19H, nous accueillons généralement environ 10 000 visiteurs sur la journée.
De nombreuses animations seront proposées pour petits et grands : un marché des produits AOC, un marché d'artisans et de producteurs locaux, la découverte des animaux de la ferme, des animations "Traite des vaches", un tiercé de chèvres, des ateliers fabrication de fromage, recettes, dégustations... Mais aussi, des activités culturelles avec des balades thématiques, des animations musicales... Sans oublier un espace restauration toute la journée.

L'Abondance

Sa silhouette est fine, plantée sur des pattes bien solides. Elle pèse autour des 650 kg, pour 1,35 mètre au garrot. Elle a une « belle gueule » : tête blanche, épais chignon blanc, cornes claires et assez longues (incurvées vers l'avant puis qui remontent vers l'arrière), auréoles acajou autour des yeux (on parle de ses « lunettes ») et sur les oreilles, muqueuses roses. Son ventre est généralement blanc et sa robe uniformément pie rouge acajou. Elle est une star des randonnées en montagne !


Elle est la championne des régions difficiles : elle est très endurante et s'adapte bien aux variations de température. Elle est également appréciée pour sa longévité et ses aptitudes au vêlage. Elle fait partie du troupeau alpin qui, à plus de 2.000 mètres d'altitude, contribue à l'entretien des herbages des montagnes européennes.


Grâce à son lait riche en protéines (qu'elle produit à raison d'environ 5.800 kg par an), elle est réputée pour être une très bonne fromagère, puisque les Français lui doivent quelques-uns de leurs meilleurs fromages : reblochon, beaufort (qui ne doit plus être fabriqué qu'avec son lait et celui de la Tarentaise) et abondance, trois fromages d'Appellation d'Origine Contrôlée, mais aussi tomme et emmental de Savoie.


Elle doit son nom à sa vallée d'origine, dans le Chablais savoyard : région française située dans les pré-Alpes du Nord, en Haute-Savoie, entre le lac Léman et le Mont Blanc. Ses ancêtres proviennent probablement de bovins venus de Germanie au cours du Vème siècle.


La France en compte aujourd'hui quelque 150.000 têtes, dont 65.000 vaches laitières, installées dans toute la région Rhône-Alpes (Sud-Est de la France), et une partie du Massif Central.


Les Alpes en comptent 65.000 individus (y compris en Italie et en Suisse). Cette particularité géographique lui doit de porter très souvent les plus belles et les plus grosses cloches du monde ! Elle a voyagé en Italie, mais aussi en Egypte, en Algérie ou en Côte-d'Ivoire, où elle est croisée avec des races locales. Elle commence également a fréquenté certains pays montagneux aux conditions climatiques difficiles, comme le Vietnam, l'Iran ou le Yémen.


L'Abondance est issue de bovins amenés par les Burgondes au Vème siècle : ce peuple germanique, d'origine scandinave, s'établit en Gaule et en Germanie à cette époque, avant d'être soumis par les Francs en 532. Longtemps installés dans le bassin du Rhône et de la Saône, en France, ils ont donné leur nom à la Bourgogne.


Cette vache s'est d'abord appelée Chablaisienne, mais elle porte son nom actuel depuis la fin du siècle dernier (création du livre généalogique, ou "herd-book", en 1891) et sa première visite au Concours général agricole de Paris, en 1896.


Dans les lointaines vallées de la Savoie et des Alpes, son fromage fut longtemps utilisé comme monnaie d'échange, quand les montagnards ne connaissaient pas encore les pièces et les billets. Elle est aujourd'hui la quatrième vache laitière de France, après avoir décliné de moitié en trente ans, sous l'effet combiné de la concurrence de la Holstein et de l'exode rural des régions de montagne.


La gastronomie française doit beaucoup à l'Abondance.
Le reblochon (45 % de matières grasses), un fromage au lait cru issu d'un lait de seconde traite, se déguste le mieux en été ou en automne, alors que sa pâte est souple et crémeuse (elle « coule » !), avec un petit goût de noisette. Il a donné naissance à une recette typiquement savoyarde : la Tartiflette = lard + pommes de terre + reblochon, le tout passé au four : un solide reconstituant après une bonne journée de marche en montagne !
La Fête du reblochon a lieu chaque année à La Clusaz (Haute-Savoie), le second dimanche d'août. 


Quant au beaufort, fabriqué à partir de lait entier, il est le roi des gruyères. À 48 % de matières grasses, il est affiné pendant au moins quatre mois en cave. Il n'a pas de trous (les trous sont pleins ?) et est très fruité, à l'arôme très riche.
La Fête du beaufort se tient aux Saisies (Savoie), également tous les mois d'août.

 

 

La Montbéliarde

 

La Montbéliarde se reconnaît à sa robe, aux taches bien délimitées, de couleur «pie rouge» (une variante de marron clair) sur fond blanc. Elle doit sa beauté au fait que sa tête et ses membres restent la plupart du temps uniformément blancs.


Elle est grande, environ 1,40 mètres au garrot, robuste mais assez fine, et son poids se situe généralement entre 600 et 750 kg. La plupart des adorateurs de cette race vous diront que son regard fait partie des plus doux, toujours brillants. Ses cornes, qu'elle porte bien haut, sont claires et coudées vers l'avant.

La Montbéliarde doit sa forte implantation en France à ses remarquables qualités de laitière, avec plus de 5.800 kg de lait par an, mais aussi parce qu'elle est une excellente fromagère (bien sûr !)

Elle signe de grands crus fromagers (avec Appellation d'Origine Contrôlée) : le gruyère et le comté, mais aussi le vacherin, délicieux à la petite cuillère.


Cette vache est également une mère très attentive pour ses veaux; elle est également appréciée pour sa longévité et son adaptabilité.


D'où vient une vache avec un nom pareil ?
La réponse est facile : la Montbéliarde doit son nom à la région de Montbéliard, en France.

La ville de Montbéliard, située en France-Comté aux portes de l'Alsace et de la Suisse, se trouve à quelques kilomètres de Belfort. Mais, suivre ses ancêtres nous amènerait non loin de cette région, jusque dans l'Oberland bernois, une province du Nord de la Suisse (dans le canton de Berne), d'où elle est venue au XVIIIème siècle. Son livre généalogique a été créé en 1889.


elle a faillit disparaître au début des années 1980, supplantée par l'inévitable Holstein. Là encore, c'est la passion des français pour leurs fromages qui est en grande partie responsable du maintien de son rang dans le cheptel français.


Montbéliard a aussi donné son nom à une saucisse fumée française, la saucisse de Montbéliard, dont des quantités énormes (nous n'avons, hélas, pas de chiffres à vous fournir, ni même de classement des premières saucisses françaises...) finissent en « saucisses aux lentilles » et autres plats mijotés.

Tarine

La Tarentaise, également appelée Tarine, se reconnaît d'abord à sa robe fauve uniforme, qui peut légèrement varier d'un jaune foncé à un rouge léger.
 
Ses lèvres, ses naseaux et son mufle sont noirs, et sa tête, surmontée par des cornes aux extrémités noires, comporte un front large. Ses jambes étant plutôt courtes, elle est de taille moyenne, soit 1,30 mètres au garrot (4 pieds 1/4), pour environ 550 à 600 kg (1.200 livres), ce qui en fait une vache plutôt plus petite que les autres vaches d'origine française, mais de taille équivalente aux vaches anglaises.
La Tarentaise est une vache calme qui acceptera facilement que vous vous approchiez près d'elle, et sa curiosité la conduira peut-être à vous flairer tranquillement.



La Tarentaise est élevée pour ses capacités laitières (4.500 kg de lait par an) et fromagère : son lait riche en matières grasses (le taux « butyreux ») et azoté ont donné aux Français des fromages tels que l'emmental et la tomme de Savoie, mais aussi le beaufort, fromage également à pâte cuite et à la saveur plus relevée que les autres fromages de la même famille.


La Tarentaise est souvent associée, de par ses qualités fromagères, à l'Abondance


C'est une montagnarde, elle est bien adaptée aux variations de température et aux terrains accidentés. Sa corpulence plus faible que beaucoup d'autres laitières lui permettent également d'avoir de bonne capacités d'endurance, les grandes randonnées ne lui faisant pas peur. Ses qualités lui permettent d'être embauchées l'été comme travailleuses saisonnières dans les stations de ski françaises, où elles veillent à l'entretien des prairies pentues qui constitueront les pistes de ski. La Tarentaise est ce qu'un ministre de l'Agriculture français appela un jour très sérieusement une « vache tondeuse » !


En France, le troupeau de Tarentaises compte environ 30.000 têtes, regroupées principalement dans les Alpes et le Massif Central. Elle représente d'ailleurs la moitié du cheptel savoyard.


Ses premières visites à l'étranger furent tournées vers l'Afrique du Nord, où climat et relief avaient naturellement éliminé la plupart des autres races de laitières. La Tunisie fait partie des premiers pays d'exportation vers cette zone géographique. En Italie, elle se fait appeler Tarina.
Les qualités de cette vache l'ont rendu grande voyageuse puisqu'elle est également présente dans de nombreux autres pays, de l'Amérique du Nord à l'Inde, de l'Himalaya à l'Égypte, en passant par l'Amérique du Sud et l'Albanie, soit un total de plus de vingt pays répartis sur quatre continents. Elle est arrivée aux États-Unis en 1973



Cette vache est typiquement française, son nom vient de la vallée de la Tarentaise (en Savoie, non loin d'Albertville, le long de l'Isère), mais elle doit néanmoins ses origines à des bovins bruns indo-asiatiques. Elle a pris son nom de Tarentaise en 1863, et son livre généalogique ("herd-book") a été créé en 1888.
Elle a atteint son apogée dans le cheptel français dans les années 1960, alors qu'elle comptait environ 150.000 têtes (sans compter les taureaux), avant de redescendre à la population actuelle, stabilisée autour des 80.000 cornes. Sa présence devrait effectivement se maintenir, ses qualités lui permettant d'être tour à tour appréciée par les fabricants de fromage, les producteurs de lait, les pompiers (pour débroussailler et établir des pare-feux dans le massif des Maures, en Provence), les responsables de stations de ski (voir plus haut) et les nombreux randonneurs qui la croisent dans les sentiers alpestres. 

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