La Nécropole des Glières
Le Site de Morette
Du 31 janvier au 26 mars 1944, près de 500 hommes se regroupèrent sur le Plateau des Glières sous le commandement du lieutenant Tom Morel puis du capitaine Anjot. Venus réceptionner des armes tant attendues par le maquis, ceux qui avaient choisi de " Vivre libre ou mourir" tinrent tête à la milice et à la Wehrmacht durant deux mois. 129 maquisards le payèrent de leur vie. " Première bataille de la Résistance", Glières est entré dans la légende.
Le Conseil Général vous accueille dans un espace équipé d'une librairie et de bornes interactives où il vous sera notament possible de consulter librement le CD-ROM "La Résistance en Haute-Savoie".
Vous trouverez également une salle de projection où vous sera présentée une évocation historique des Glières, "Vivre Libre ou Mourir !" (52 min) ou encore le film "La libération d'Annecy et de la Haute-Savoie"(25 min).
La Nécropole des Glières
En mars 1944, alors que les jeunes maquisards tentent de sortir du plateau des Glières encerclé par les forces allemandes de la 157ème Division Alpine et les forces du maintien de l'ordre françaises, la Gestapo fait procéder, au lieu dit « Morette », à l'exécution de plusieurs dizaines de résistants.
Ces morts viennent s'ajouter à ceux provoqués par un violent accrochage qui s'est déroulé au pied de la montagne contre laquelle est adossée la nécropole. Louis HAASE, alors maire de Thônes, obtient de l'officier allemand que les corps soient inhumés dans des cercueils et enterrés sur place. Par la suite, des corps retrouvés sur le plateau des Glières même, (Tom MOREL, par exemple), à Nâves-Parmelan (Maurice ANJOT, par exemple), ou à Annecy seront inhumés ici. Le Général De Gaulle viendra se recueillir le 5 novembre 1944 devant ces tombes de croix de bois.
En 1945, Ernest Neyrinck, architecte et ancien responsable de l'Armée Secrète à Annecy, est chargé de concevoir l'aménagement architectural du cimetière dont le statut est alors communal. Dès l'automne, il prend sa forme définitive : 105 tombes réparties en sept rangées de quinze tombes chacune, dont une laissée vide en attendant le corps de François SERVANT (« le lieutenant Simon ») qui ne fut jamais retrouvé. Le Président de la République Vincent AURIOL l'inaugure en 1947. En 1948, s'achève la construction du monument central : sur un grand bloc de granit est dessinée en creux la croix de Lorraine, symbole de la Résistance française, sur laquelle se détache une épée dont la pointe tournée vers le bas rappelle la mort de ceux qui sont tombés au combat. Sur le côté de la plateforme d'entrée, près du mât, sur un mur portant la devise du bataillon des Glières « Vivre libre ou mourir », figurent un rappel de l'histoire des Glières et une liste des morts. En 1949, le cimetière est reconnu « Cimetière Militaire National ». En 1984, il devient « nécropole nationale » et porte le titre de « Nécropole Nationale des Glières ».
Musée départemental de la Résistance
En 1962, à l'initiative des Rescapés des Glières, sont transférés sur le site de Morette, un chalet d'alpage datant de 1794 provenant du Grand-Bornand, offert par la commune de Thônes. Il a été entièrement démonté et reconstitué en ce lieu en respectant scrupuleusement tous ses éléments, notamment sa remarquable charpente. Il est parfaitement représentatif des chalets d'alpage qui ont abrité les maquisards en 1943 et 1944 aux Glières et dans toute la Haute-Savoie. En 1964, il devient musée des Glières et de la Résistance.
Au fil des ans, le musée subit plusieurs transformations. En 1978, il devient Musée départemental. Présenté sur 3 niveaux, vous pouvez découvrir les périodes successives du conflit mondial qui débute en 1939, jusqu'à la Libération du département de la Haute-Savoie en août 1944. L'étage est consacré au Maquis des Glières et présente de nombreuses photographies des Maquisards sur le plateau des Glières durant l'hiver 1944 ainsi que des armes parachutées et objets leur ayant appartenus
Mémorial de la Déportation
Le Mémorial de la Déportation en Haute-Savoie, créé en 1965 par l'Association des déportés, internés et familles de la Haute-Savoie rattachée à l'Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles (U.N.A.D.I.F) est devenu Mémorial départemental par décision du Conseil Général. A l'origine, c'est dans un grenier traditionnel datant de 1784 provenant de Manigod et offert par la ville de Thônes qu'a été abritée une crypte, tombe symbolique des camarades non rentrés des camps. Le bâtiment actuel érigé à l'occasion du 30ème anniversaire de la libération des camps, en 1975, renferme une exposition volontairement dépouillée qui se veut porteuse du message de mémoire et de vigilance.
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