Fouras

Fouras est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.

Ses habitants sont appelés les Fourasins et les Fourasines.

Ancien centre de garnison, ayant longtemps vécu à l'ombre de ses forts destinés à protéger le port militaire et l'arsenal de Rochefort, Fouras fut le théâtre de plusieurs accrochages avec la marine britannique, dont le plus illustre fut la « bataille des brûlots », disputée au large de Fouras et de l'île d'Aix en 1809.

Dernière ville du continent traversée par l'empereur Napoléon Ier avant son exil à Sainte-Hélène, Fouras devint par la suite un lieu d'internement pour plusieurs centaines de communards.

Devenue l'une des principales stations balnéaires de la côte aunisienne dès 1850, à la faveur de la mode des « bains de mer » et de l'arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle, Fouras s'est affirmée rapidement comme l'un des lieux de vacances à la mer et de rassemblement de la haute-société rochelaise, qui y édifia nombre de villas principalement en bords de mer toujours visibles aujourd'hui.

Le jeu télévisé Fort Boyard et son célèbre « père Fouras » participent à la notoriété de la ville depuis 1990.

Le fort Vauban, héritier d'un château médiéval

Cet ancien château fort fut considérablement remanié au cours des siècles. Transformé en sémaphore sous le premier empire, il abrite actuellement le musée régional.

Établi en bord de mer entre la plage ouest et la plage sud, le fort est constitué d'un donjon médiéval entouré par une enceinte en pierre de taille complétée par quatre tours circulaires, l'ensemble étant protégé par de profondes douves. Le donjon quadrangulaire semble avoir été érigé au début du XIVe siècle41, sous le règne du roi Philippe le Bel. Il repose sur une crypte voûtée d'ogives formant quatre travées, et s'établit sur trois niveaux. Il est repris en 1480 par l'architecte De Brosse, qui contribua à le moderniser.

La forteresse médiévale est remplacée en 1672 par un fort moderne, bâti d'après les directives de Vauban, sur des plans de l'architecte Ferry; cependant les travaux ne furent réellement achevés qu'en 1689. Le fort, qui devait passer à la postérité sous le nom de son initiateur (Fort Vauban) comportait une batterie basse pour les tirs à couler, et une batterie haute pour les tirs à démâter. Le donjon fut conservé et consolidé, afin de pouvoir placer une plate-forme garnie de canons en son sommet. Transformé en sémaphore durant le premier empire, il fut également intégré à la « ceinture de feu » voulue par l'empereur pour protéger les côtes des éventuelles incursions anglaises. Cette « ceinture de feu » devait regrouper le fort Vauban, le fort Énet et le fort Boyard. Propriété du ministère de la Défense, le fort est finalement déclassé à la fin du XIXe siècle, les batteries et les redoutes démantelées. Classé monument historique en 198742, ce monument, devenu le symbole de la cité, est aujourd'hui partiellement transformé en musée. Celui-ci, installé dans le donjon, est constitué de plusieurs salles présentant différents aspects de l'histoire de la région : les principales sections sont consacrées à la géologie, à l'archéologie, à l'histoire militaire, à l'histoire contemporaine ou encore l'histoire maritime. Un fonds artistique et un fonds documentaire orienté sur l'histoire de l'Aunis et de la Saintonge y sont également présentés, de même qu'une série de collections d'origine extra-européenne (armes et outils originaires d'Afrique et d'Asie principalement).

La grande plage à marée basse vue du Fort Vauban

 

 

Le Fort Énet

Le Fort Énet, construit sous le règne de Napoléon Ier entre 1801 et 1811, participait à la protection de la rade de Rochefort. Situé au large de la Pointe de la fumée, non loin de l'île d'Aix, il forme une batterie recourbée, fermée par un éperon couvrant le magasin à poudre. La structure initiale, livrée à la Marine en décembre 181145, fut complétée vers 1850 par un second étage de feux et par seize casemates en pierre. Propriété du ministère de la défense, qui y fit plusieurs expérimentations d'artillerie en 1863, il est déclassé au début du XXe siècle. Il servit ensuite de prison de transit aux bagnards. Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1994.

Il est actuellement propriété privée et se visite lors des journées du patrimoine.

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