la forêt de Pierre Luzière

Tremble

Le tremble, aussi appelé peuplier tremble (Populus tremula) en Europe, est une espèce d'arbre du genre Populus et de la famille des Salicaceae. Il est de taille moyenne à feuilles caduques. Il est répandu dans l'ensemble de l'Eurasie.
Il doit son nom au fait que ses feuilles s'agitent au moindre souffle de vent. Le pétiole aplati étant souple et flexible.
Arbre de taille moyenne, de 20 à 30 m de haut. Feuilles petites, alternes, arrondies, crénelées, à pétiole allongé et aplati, très souple. Fleurs groupées en chatons mâles et femelles sur des pieds séparés (espèce dioïque). Pollinisation par le vent.

Écorce lisse, parsemée de lenticelles en losange, se crevassant avec l'âge.

Bois blanc crème, très homogène, de bonne résistance mécanique, mais de faible durabilité
Floraison vers mars-avril (avant l'apparition des feuilles).

Arbre de croissance rapide, à longévité limitée de 70 à 80 ans. C'est une essence de pleine lumière, qui se trouve disséminé dans les espaces libres : coupes, clairières, lisières des bois. Ne forme pas de peuplements denses, mais des bouquets, car il drageonne beaucoup. C'est une espèce pionnière.

Préfère les sols frais et bien drainés.

Érable champêtre

L'érable champêtre (Acer campestre) est un arbre du genre Acer appartenant à la famille des Acéracées. Il est classé dans la section Platanoidea de la classification des érables
C'est un arbre pouvant atteindre une vingtaine de mètres, à écorce grise, fissurée, à petites feuilles caduques simples à plusieurs lobes arrondis, à fleurs verdâtres apparaissant avant les feuilles. Les fruits sont des samares doubles

Partie utilisée : Écorce, Décoction
Propriété : Astringente, légérement anticholestérolémique
Son action astringente le fait utiliser en cosmétique (peaux couperosées)
Ses bourgeons sont également utilisés en gemmothérapie

Frêne

Le frêne élevé ou frêne commun (Fraxinus excelsior) est un grand arbre commun des forêts d'Europe à bois clair dur et élastique de la famille des Oléacées.
Grand arbre, jusqu'à 40 m de hauteur et 1 m de diamètre, à tronc droit à écorce lisse et grisâtre, se crevassant avec l'âge. Feuilles opposées, composées pennées portant 7 à 15 folioles dentées, couleur vert foncé. (Il existe une variété 'Monophylla' à feuilles entières ou, parfois, à 3 folioles seulement). Bourgeons terminaux assez gros, de forme pyramidale, glabres, d'un noir velouté. Fleurs nues (sans enveloppes), insignifiantes, de couleur tirant sur le rouge, elles comportent seulement deux étamines ou un stigmate bifide. Inflorescence en panicule. Sexes séparés généralement (plante dioïque) mais on trouve des individus hermaphrodites. Floraison en avril-mai dans l'hémisphère nord. Fruits : samares aplaties, indéhiscentes, munies d'une aile membraneuse allongée.
Bois : assez dur, tenace, élastique, couleur blanc nacré, sans aubier distinct.
Essence de lumière, à croissance rapide. Très résistant au froid, mais craint les gelées tardives qui peuvent tuer le bourgeon terminal.

En forêt se trouve en mélange, spécialement avec le chêne pédonculé. Préfère les terrains frais, en fond de vallées
Son bois est recherché pour certains usages en raison de sa résistance à la flexion et aux chocs : manches d'outils, outils en bois (râteaux), cannes et bâtons (de hockey notamment), charronnage, carrosserie... les meilleurs exemplaires fournissent un bois de déroulage utilisé en placage. À défaut, c'est un excellent bois de chauffage.

Le feuillage peut servir à la nourriture des animaux de ferme. Les caprins, les ovins, les équidés et les bovins en sont très friants
Les feuilles sont inscrites à la pharmacopée française. Les Anciens (Théophraste , Dioscoride et Pline mais aussi Matthiole) le recommandaient contre les morsures de vipères.
Sainte Hildegarde donne une recette contre la goutte.
En médecine populaire, elles sont réputées diurétiques et laxatives (en tisane), et antirhumatismales. Elles servent à préparer une boisson fermentée rafraîchissante, la frênette.
L'écorce aurait une action tonique et fébrifuge.
En Écosse, on donnait aux nouveau-nés une cuillère à café de frêne.
Ses bourgeons "feuille" sont utilisés en gemmothérapie.
La famille fraxinus sécrète une manne ros calabrina pectorale, adoucissante, purgative qu'on prenait en tisane, en sirop, en pastilles, et qu'on recueillait en incisant l'arbre, de juin à juillet

Alisier torminal

L'alisier torminal (Sorbus torminalis) ou sorbier torminal est un arbre appartenant au genre des sorbiers de la famille des Rosaceae.
C'est un arbre originaire d'Europe pouvant mesurer de 15 à 17 m . Avec une croissance relativement lente, le diamètre du tronc peut atteindre 50 à 65 cm en forêt à l'âge de 90-130 ans. Et en isolé, des spécimens ayant des circonférences entre 3 et 3,5 m sont attestés, certains disent que sa longévité est proche des 300 ans.
Son écorce grise est fissurée et s'exfolie, il a des feuilles caduques vert foncé à 5 ou 7 lobes dentés, des fleurs blanchâtres à nombreuses étamines donnant des fruits marron de 15 mm de diamètre comestibles à pleine maturité (après les premiers gels).
L'alisier torminal n'est pas rare, mais localisé de façon très éparse et on le trouve généralement associé à des chênes ou des frênes et hêtres dans le second étage de végétation du fait de sa moyenne aptitude à concurrencer les espèces qui évoluent plus rapidement. Il apprécie des terrains argileux et calcaires, et apprécie les lisières, clairière et trouées causées par chute d'arbre ou éclaircie. Il se reproduit souvent par drageonnement et peut coloniser de petites parcelles sans avoir à passer par le biais du semis.
Les baies de l'alisier sont réputées pour leur capacité à traiter les coliques ; l'adjectif latin, torminalis signifie « bon pour les coliques ». Le bois de cette essence forestière relativement peu abondante est recherché et est surtout utilisé en ébénisterie et en lutherie.

Charme

Les charmes constituent un genre d'arbres et d'arbustes de la famille des Bétulacées (sous-famille des Coryloïdées) des régions tempérées de l'hémisphère nord. Ce genre (Carpinus) compte une trentaine d'espèces. Une forêt constituée principalement de charmes est appelée une charmaie.
Le mot charme est issu du nom latin du charme commun, carpĭnus. Ce mot viendrait des racines celtiques, car, désignant le bois et pen désignant la tête, car le bois de charme servait à fabriquer les jougs.(Le joug est une pièce de bois permettant d'atteler des animaux de trait en exploitant au mieux leur force de traction)
Les charmes sont des arbres pouvant mesurer jusqu'à 25 mètres, à feuilles caduques, alternes, petites (de 3 à 10 cm de long), simples, avec le bord du limbe finement denté.
Les fleurs sont regroupées en inflorescences, en forme de chatons pendants, pollinisées par le vent. Les fleurs mâles et femelles se trouvent sur des chatons distincts mais les deux sexes sont présent sur chaque plante (espèce monoïque). Les fleurs mâles dépourvues de périanthe sont réduites aux étamines au nombre de 10 à 20. Les fleurs femelles ont un pistil constitué d'un ovaire à deux loges surmontés de deux stigmates et sont munies d'un calice.

Les fruits sont des akènes ligneuses de 3 à 6 mm de long, attachée à une bractée en forme de feuille simple ou trilobée qui forme une aile favorisant leurs dispersion. On trouve généralement de 10 à 30 graines par chaton.

Le tronc et les plus grosses branches sont parcourus de cannelures hélicoïdales. L'écorce a des tâches blanches.
Le bois des charmes est très dur, dense et blanc et la difficulté rencontrée pour le travailler a limité son utilisation. Il est toutefois recherché pour les usages nécessitant un bois dur, comme les étals de boucher, des maillets ou des manches d'outils. Il est aussi employé comme bois de chauffage (excellentes braises) et en tournerie

Phrase mnémotechnique
Cette dentition des feuilles de charme a d'ailleurs donné la fameuse phrase mnémotechnique "Le charme d'Adam c'est d'être à poil" que l'on doit comprendre comme: les charmes ont des feuilles dentées alors que les Hêtres ont des feuilles poilues.

Chêne pédonculé

Le Chêne pédonculé (Quercus robur ) est un arbre à feuillage caduc originaire des régions tempérées d'Europe, appartenant à la famille des Fagacées. Ses différents noms viennent du latin robur fort et pedunculatus pédonculé car le fruit est porté par un long pédoncule.
C'est un grand arbre de 25 à 35 mètres de haut. Son feuillage est caducifolié. Il a une longévité de 500 à 1000 ans.

L'écorce est lisse chez les jeunes arbres puis devient très profondément crevassée avec des gerçures horizontales.
Les bourgeons sont ovoïdes.
Les feuilles sont alternes avec un très court pétiole et des oreillettes. Les lobes sont peu marqués (ondulés).
Les glands mesurent de 1 à 5 centimètres et sont portés par un long pédoncule (de 2 à 10 cm).
Quercus robur est très commun dans les plaines de France sauf dans la région méditerranéenne. Parmi les chênes européens, le pédonculé et le chêne sessile sont les principales essences à vocation économique. La France, avec 4,5 millions d'hectares, possède 30 à 40 % de la superficie couverte par ces deux essences en Europe. Elle est ainsi le premier pays producteur de chênes en Europe et deuxième dans le monde, après les États-Unis.
La France est donc par excellence, le pays des chênes

Les glands tombent lors de la glandée en automne. Ils nourrissent les porcs mais aussi les sangliers, leurs cousins sauvages.

Le bois de Quercus robur, de structure poreuse, possède beaucoup de tanins et apporte au vin des arômes d'amandes grillées et de caramel

Fagus (hêtre)

Fagus (hêtre) est un genre d'arbre de la famille des Fagaceae. On compte une dizaine d'espèces de hêtres en Europe, en Asie et en Amérique. Son fruit est la faîne.
Le latin fagus a donné les termes fol, fou, fau, foutel pour désigner cet arbre en ancien français et dans les dialectes. d'où fouailler « fouetter » et fouet, à l'origine « petit hêtre ». Le terme hêtre est issu du francique *haistr (cf. néerlandais heester, arbuste ) attesté dès 1220 pour désigner « un petit hêtre », le terme est surtout picard. La racine hais(i) « buisson d'arbustes » se retrouve dans le vieux terme hazier et -tr est la forme atone de tre « arbre » (cf anglais tree, allemand Holunder). On utilise également le terme fayard issu de l'arpitan. Une plantation où le hêtre domine, est une hêtraie.
Les hêtres sont des arbres à feuilles caduques, toujours simples, ovales, alternes. Celles-ci montrent un limbe entier, (cilié à l'état jeune), denté, courtement pétiolé. La feuille du hêtre se distingue de celle de l'orme par sa symétrie.

C'est une essence d'ombre et de forêt plutôt fraîche et mature. Lorsqu'en zone tempérée et suffisamment fraîche, un jeune hêtre manque de lumière, il est capable de fortement freiner sa croissance, à la différence d'essences plus "pionnières" (bouleau, érable sycomore ou frêne par exemple). Il survit longtemps à l'ombre de la canopée et dans les fourrés très denses ou ombragés en attendant une trouée qui lui apportera la lumière.

À l'ombre, il pousse légèrement moins vite que l'érable ou le frêne, mais compense par une architecture et un port de feuilles qui lui permettent de mieux exploiter la lumière sur toute la hauteur de l'arbre (avec une concentration de feuilles plus importante au milieu de la couronne et avec une croissance plutôt radiale) ; sa stratégie de captation et de recherche de la lumière est dite horizontale. Il bénéficie en outre d'une surface foliaire plus développée que les autres essences feuillues tempérées.

Selon les modèles météorologiques, le dérèglement climatique pourrait mettre en péril une grande partie des populations actuelles de hêtres, y compris en France, ou selon l'INRA, ils pourraient avoir presque disparu d'ici 2100.

On a montré que selon leur génome (notamment lié à leur origine géographique), les hêtres sont plus ou moins résistants aux sécheresses. Par exemple ceux qui sont issus de graines provenant de porte-graines situés au sud-est de la Pologne se montrent, en conditions expérimentales, mieux adaptés au stress hydrique que ceux venant du centre de l'Allemagne .

Bouleau verruqueux

Le bouleau verruqueux (Betula pendula, syn. B. verrucosa), est un arbre pouvant atteindre 25 m de hauteur avec de longs chatons

Le poirier sauvage (Pyrus pyraster) est une espèce de poirier.

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